La sécurité sociale voudrait faire évoluer les choses et imposer aux médecins libéraux de nouvelles règles. Si les professionnels de santé optent pour ce nouveau barème, ils recevront une prime, une sorte de récompense, mais on a tendance à oublier que la maladie ne provoque pas les même effets sur tous les patients.
Des médecins contre le barème des arrêts maladie
Le cahier proposé est par exemple, 5 jours pour une grippe, 3 jours pour une angine et 21 jours pour une entorse à condition que le blessé fasse un travail physique pénible. Toutes ces mesures restrictives sont-elles vraiment pour le bien être des personnes malades ou n’est ce qu’une question d’argent ? Tous les médecins ne sont pas vraiment d’accord sur ce nouveau barème. Certains syndicats s’y opposent, ils estiment que seuls les médecins sont habilités à juger de la durée de l’arrêt de travail du patient.
La confiance des médecins est de ce fait remise en question
On les oblige à faire de la médecine au rabais et même si certains abus demeurent, c’est toujours les travailleurs de bonne foi qui écopent de l’inconduite d’autrui. Tous les médecins qui ne respecteraient pas cette sorte de barème se verraient infliger un « malus ». Les arrêts de travail sont bien sûr des indemnités journalières qu’il faut verser aux travailleurs absents et cela coûte cher à l’assurance maladie. Mais, si cette mesure est appliquée, c’est de nouveau une pression supplémentaire infligée aux médecins.
Le directeur général de l’assurance maladie désire récompenser les bons élèves.
Depuis 2012, les médecins libéraux peuvent toucher une rémunération s’ils respectent une vingtaine de propositions, informatisation du cabinet médical, prescription de médicaments générique… En 2015, elle a été versée à plus de 90.000 professionnels de santé, un montant mensuel de 4500 euros et si cette nouvelle close sur la durée des arrêts de travail est rajoutée, les médecins désobéissants ne toucheront pas la prime.
De nombreux salariés hésitent à s’absenter par crainte de perdre les trois premiers jours du salaire et en ce qui concerne les travailleurs précaires, la décision est toute prise, un arrêt de travail débouche souvent sur le non renouvellement du CDD. Vouloir à tout prix tout contrôler, obliger une personne à ne pas prendre d’arrêt maladie, le gouvernement ne va-t-il pas vers une détérioration des conditions de travail ainsi que fragiliser la santé des Français ?
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