Cancer de l’utérus, la féminité mise à l’épreuve
Même après un cancer de l’utérus, la vie doit continuer. Chaque année, ce sont plus de 3000 femmes qui sont confrontées à ce genre de maladie, âgées en moyenne de 54 ans, mais il peut aussi être détecté chez des femmes bien plus jeunes.
Une étude sur le cancer de l’utérus
Toutes doivent subir des traitements dont les conséquences peuvent durer plusieurs années. Afin de mieux comprendre l’impact physiologique, physique de cette maladie, « Sanofi Pasteur » promoteur du vaccin contre les deux souches du papillomavirus qui pourrait être à l’origine de ce cancer précisément ainsi que l’équipe de phyco-oncologie de l’institut Gustave Roussy ont mis au point une étude sur le sujet.
Le cancer de l’utérus bouleverse la vie, l’intimité des femmes
Plus de 137 patientes volontaires ont entre décembre 2014 et février 2015 fait part de leur propre expérience de la maladie. Tous les désagréments liés à la pathologie ont été décrits par ces femmes, nausées, vomissements, fatigue, diarrhées, douleurs. Même si ces symptômes s’effacent avec le temps, certaines séquelles restent comme les troubles urinaires, plus de 55% d’entre elles rencontrent des problèmes gynécologiques (irritations, pertes…), 49% des soucis intestinaux. Il y a la vie sexuelle qui est chamboulée, la moitié des femmes interrogées sur le sujet ont avoué ressentir des douleurs lors de l’acte amoureux.
Le cancer de l’utérus ne laisse pas les femmes sans stigmates
Plus de 61% des femmes faisant partie de l’étude ont déclaré ne plus aimer leur corps. La présence d’une sonde urinaire a bien évidemment contribué à remettre en question la féminité. Toutes les femmes ont plus ou moins décrit un mal-être vis-à-vis de leur corps, des relations intimes. Plus de la moitié d’entre elles ont également expliqué ne pas être assez renseignée sur la maladie, 48% ont regretté le manque d’information sur l’après-maladie, les difficultés de la vie quotidienne, les traitements, la possibilité d’une grossesse.
En France, le cancer de l’utérus est au 8e rang des cancers féminin, au 5e rang concernant sa mortalité. Grâce à l’extension du dépistage par frottis, la fréquence de ce cancer a baissé depuis une trentaine d’années. La contamination se fait principalement par rapports non protégés. Le frottis reste indispensable pour les femmes de 25 à 65 ans.
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