La mission inaugure une nouvelle ère de la conquête spatiale. Lancée, ce jeudi 8 septembre 2016, avec un succès mérité, au vu des moyens techniques et humains mobilisés, la sonde Osiris-REx est désormais sur les traces de l’astéroïde Bennu, pour un voyage hors normes. En effet, il couvrira une distance de plus de 350 millions de kilomètres, qui impliquera une durée, difficile à imaginer, appelée à s’étaler jusqu’en 2018. Il convient de distinguer cette mission périlleuse de celle de Philae : la sonde Osiris-REx ne va pas ce poser sur l’astéroïde Bennu (500 mètres de diamètres) mais l’étudier cependant de très près, avec comme point d’orgue, un bras qui sera chargé de prélever un échantillon. Si la réussite répond présente, la sonde signera son retour, sur Terre, en septembre 2023.
Des prélèvements effectués sur l’astéroïde Bennu avec une quantité jamais vue depuis la mission lunaire Apollo
« Le principal objectif d’Osiris-REx est de ramener au moins 60 grammes de matériaux — et jusqu’à deux kilos– riches en carbone qui seront prélevés à la surface de l’astéroïde Bennu « , selon les dires de Dante Lauretta, professeur de science planétaire à l’université d’Arizona, et responsable scientifique de cette mission, dont le budget engagé est astronomique, même pour la National Aeronautics and Space Administration (Nasa) avec 800 millions de dollars !
Ce sera la plus grande quantité de matériaux extraterrestres ramenée par l’agence spatiale américaine depuis le programme Apollo (1969-1972), quand les astronautes américains avaient rapporté une quantité, jamais égalée de 362 kilos de roches lunaires. « Nous espérons que ces échantillons contiendront des molécules organiques datant des débuts du système solaire, il y a 4,5 milliards d’années, qui pourraient fournir des informations et indices précieux sur les origines de la vie ».
Un contact précieux de moins de 5 secondes entre la sonde qui sera alors à 240 mètres de l’astéroïde pour une collecte ciblée
Une fois aux abords de l’astéroïde Bennu, ce sont les outils high-tech de la sonde, à la pointe sur le plan high-tech. qui joueront les investigateurs. Les instruments embarqués offriront des résultats précieux : une cartographier en 3D de l’astéroïde, une identification des minéraux et substances chimiques se trouvant à sa surface et la sélection d’un endroit précis où prélever des échantillons. Osiris-REx sera située à 240 mètres de cet énorme caillou !
En juillet 2020, la sonde aura un pont de contact très court avec l’astéroïde (trois à cinq secondes) à l’aide d’un bras de trois mètres de long pour ramasser des roches et de la poussière, aux allures de gros aspirateur. Les matériaux prélevés seront stockés dans une capsule et le vaisseau quittera la voisinage de l’astéroïde en mars 2021 pour un retour sur Terre d’une durée de deux ans et demi.
Des échantillons largués ensuite dans une capsule sur Terre alors qu’Osiris-REx se mettra en orbite autour du soleil
Alors qu’Osiris-REx sera proche de notre planète en septembre 2023, mois d’une importance capitale, la capsule, contenant les échantillons de l’astéroïde Bennu, sera éjectée de la sonde Osiris-REx, et se posera avec délicatesse, freinée par des parachutes bienvenus, dans l’ouest des Etats-Unis, près de Salt Lake City. Les échantillons seront ensuite transportés, avec une précaution extrême, dans les locaux de la Nasa à Houston.
La sonde chasseuse d’étoiles, Osiris-REx, restera, quant à elle, en orbite autour du soleil. Cette mission inédite, inaugurera sans doute les bases d’explorations d’astéroïdes et d’autres petits corps célestes dans le système solaire, qui selon toutes les prévisions les plus plausibles, devraient nous inciter à rechercher des traces de vie, le plus obstinément qui soit. Nous avons, presque tous, l’intime conviction, que la vie extraterrestre existe…
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