Le choc toxique est une affection rare mais suffisamment grave, voire fatale pour en parler. Elle est causée par des toxines produites par une bactérie : Staphylococcus Aureus. Elle est présente naturellement chez plus de 30 à 40% des hommes, des enfants, des femmes au niveau de la gorge, du vagin, de la peau. Dans la majorité des cas, cela reste sans danger. Le syndrome du choc toxique n’est pas seulement lié aux menstruations, cela peut survenir après une opération, une blessure ou un traitement comme la chimiothérapie.
Les tampons sont-ils responsables de ces chocs toxiques ?
Ce phénomène malgré qu’il soit rare est pourtant en augmentation, pour étudier de plus près ce problème, un professeur du centre national de référence des staphylocoques des hospices civils de Lyon a collecté avec son équipe des tampons usagés. Le port de cette protection féminine peut être un déclencheur de la maladie, le sang qui se trouve bloqué au niveau du vagin est alors en contact avec le staphylocoque, plus le tampon est laissé avec le flux menstruel, plus la bactérie se multiplie, elle passe dans le sang à partir du vagin, c’est là que l’affection se développe. Il faut rappeler qu’un tampon doit être changé très régulièrement, huit heures est le grand maximum pour un tampon au-delà cela devient dangereux pour la santé, c’est d’ailleurs une recommandation précisée sur les paquets.
La plupart des personnes développent des anticorps à l’encontre de cette toxine
C’est ce qui explique la rareté de l’affection mais comme elle est en augmentation depuis 2004, il est important d’en prendre conscience. Depuis 2004, les SCT menstruel sont passés de 5 à 22, parmi ces cas, des jeunes femmes en très bonne santé, avec la maladie, elles ont été hospitalisées dans un état grave.
Les industriels fabriquent des protections féminines toujours plus absorbantes, les utilisatrices les portent alors plus longtemps. Selon le professeur en charge de cette étude, trop peu de femmes lisent les notices qui accompagnent les protections. Les Etats-Unis ont dû faire face dans les années 80 à une épidémie, les autorités ont alors mis en place un système de surveillance. Les tampons ne sont pas les seuls à être incriminés, les coupes menstruelles très à la mode actuellement sont aussi concernées. L’équipe ainsi que le professeur des hospices de Lyon préconisent que la protection féminine doit être changée toute les 4 heures pour une sécurité accrue.
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