Une pétition qui a rassemblé plus de 250.000 signatures sur la plateforme Change, proposée par une jeune femme Mélanie Doerflinger est sans doute à l’initiative de la marque Tampax qui a décidé dès le printemps prochain de notifier sur les emballages de ses produits les composants. De nombreuses femmes s’inquiètent des éléments qui composent les tampons et autres protections. Plusieurs cas de chocs toxiques ont eu lieu. Après le succès de la pétition, l’association 60 millions de consommateurs avait révélé au début de l’année 2016 que les industriels avaient sans doute « de petites choses à cacher dans 5 des 11 protections féminines testées« . Des résidus comme des pesticides, des dioxines avaient été mises en évidence, certaines sont suspectées d’être des perturbateurs endocriniens. Des taux qui restent faibles mais le risque zéro n’existe pas.
Va-t-on réellement assister à une vraie prise de conscience de la part des industriels ou n’est-ce encore que de la poudre aux yeux ?
Le combat de la jeune femme a pu démontrer que les industriels nous empoisonnent de plus en plus avec des composants nocifs pour la santé. Le combat doit se poursuivre afin qu’un jour, toutes les femmes puissent se procurer des protections sans aucune appréhension. Depuis plus de deux ans Mélanie mène son action, elle a mis la pression aux fabricants de serviettes et autres tampons hygiéniques afin que la composition devienne transparente sur les emballages. Les consommatrices doivent pouvoir acheter en toute confiance ces produits. Mélanie continue son investigation via une nouvelle pétition lancée en début de mois, elle interpelle les ministères de la santé, des droits des femmes afin que le gouvernement garantisse la santé des femmes.
Le nombre de chocs toxiques a connu une hausse de plus de 28% en 12 ans
Il est causé par les toxines produites par une bactérie appelée Staphylococcus Aureus, elle est présente dans le vagin de plus de 1% des femmes. Chez les rares personnes n’ayant pas développé de défenses immunitaires contre cette toxine produite par ce staphylocoque doré, des complications sérieuses sont possibles. Le nombre de cas en France est passé de 5 en 2008 à 18 en 2016. Les tampons restent un confort pour les femmes, ils facilitent la vie au quotidien, il est important de rappeler que dans l’idéal, le tampon doit être changé toutes les quatre heures.
Quant on sait qu’une femme utilise plus de 10.000 serviettes, tampons, protège-slips au cours de sa vie, il est grand temps d’en connaitre la composition. Le progrès ne cesse d’évoluer ce qui incite les industriels a toujours proposer des produits plus performants, mais tout cela à quel prix ? La course au tampon le plus absorbant n’est-il pas en train de mettre la santé des femmes en danger ?
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