L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement, du travail vient de publier un rapport en toute discrétion. Diffusé en période de congés, il pourrait malgré l’attente passer inaperçu, sans communiqué de presse ni de conférence, il est tout de même accessible sur le site de l’agence. Plus de cinq années de travail ont été nécessaires pour mettre au point les conséquences des pesticides sur les agriculteurs exposés ainsi que les maladies qu’ils peuvent engendrer.
L’exposition aux pesticides est vraiment problématique
L’ANSES passe en revue dans ce rapport de plus de 1000 pages toutes les données mises à sa disposition, critique les lacunes en ce domaine, formule également des propositions afin de réduire le plus possible les expositions aux pesticides. Quelles sont les personnes le plus en danger ? Ce sont plus d’un million d’individus qui travaillent dans le secteur de l’agriculture, ils sont confrontés en permanence due aux différentes manipulations à plus de 3000 pesticides disponibles en France. Il faut rappeler que près de 60.000 tonnes sont vendues chaque année dans notre pays, une raison suffisante de s’inquiéter des retombées sur la santé.
Agir au plus vite pour réglementer l’usage des produits
De nombreuses études ont démontré que les pesticides ont des effets nocifs sur la santé, entrainant des pathologies chroniques comme des cancers, des maladies neurologiques, des troubles liés à la reproduction, au développement. L’ANSES au vu des résultats obtenus lors de ce rapport réclame une réflexion afin d’harmoniser les réglementations des pesticides, la prévention des risques encourus ainsi que la reconnaissance des droits des personnes exposées. Le rapport met en évidence le fait qu’il faudrait mettre en place une vraie politique d’accompagnement afin de réduire l’utilisation des pesticides dans l’agriculture cela sans attendre la stratégie du plan Ecophyto 2 de 2020.
Le panel des personnes exposées aux différents pesticides est large
Non seulement les agriculteurs sont touchés dans le cadre de leur profession, mais les riverains installés au bord des cultures le sont également. Après un long combat contre la maladie, certains sont aujourd’hui plus de ce monde. Les vergers, les champs, les vignes lors des campagnes de traitements sont des endroits où l’air s’imprègne de tous ces composants nocifs. Ce rapport publié émet un embarras certain sur la nocivité des pesticides.
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