Le monoxyde de carbone, que les températures inappropriées à une saison automnale, se révélant même parfois négatives, suscite l’inquiétude de l’ARS de Corse, qui affiche un bilan, précoce et déjà élevée, de 305 intoxications à ce gaz, depuis le début du mois de septembre. C’est l’occasion d’une mise au point pouvant être vitale.
Le monoxyde de carbone, ce tueur silencieux, a des effets retors, sur notre organisme trompé
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz asphyxiant indétectable : il est invisible, inodore et non irritant. Il se diffuse très vite dans l’environnement et peut être mortel en moins d’une heure. L’intoxication au monoxyde de carbone se produit après l’inhalation de ce gaz, issu de la combustion des matières organiques dans des conditions d’apport insuffisant en oxygène, ce qui empêche l’oxydation complète en dioxyde de carbone (CO2). Le monoxyde de carbone provoque l’intoxication en se fixant sur les globules rouges (via la respiration et les poumons) et en empêchant ces globules de véhiculer correctement l’oxygène dans l’organisme.
Maux de têtes, nausées, vomissements, sont les symptômes qui doivent alerter. Si ces symptômes sont observés chez plusieurs personnes dans une même pièce ou qu’ils disparaissent hors de cette pièce, cela peut être une intoxication au monoxyde de carbone. Dans ce cas, il est nécessaire d’aérer, d’évacuer le lieu et d’appeler les urgences en composant le 15 ou le 112.
Les précautions à prendre, pour ne pas succomber à cet ennemi sournois, qui peuvent être vitales
Pour limiter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone au domicile, il convient de :
- avant chaque hiver, faire systématiquement vérifier et entretenir les installations de chauffage et de production d’eau chaude et les conduits de fumée par un professionnel qualifié ;
- tous les jours, aérer au moins dix minutes, maintenir les systèmes de ventilation en bon état de fonctionnement et ne jamais boucher les entrées et sorties d’air ;
- respecter les consignes d’utilisation des appareils à combustion : ne jamais faire fonctionner les chauffages d’appoint en continu ;
- placer impérativement les groupes électrogènes à l’extérieur des bâtiments ; ne jamais utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero, barbecue, etc.
La majorité des intoxications, au monoxyde de carbone, surviennent durant la période hivernale
Avec le froid, il est légitime d’augmenter le chauffage. Du monoxyde de carbone ou CO, gaz toxique résultant d’une mauvaise combustion, peut alors se dégager des appareils de chauffage, des cheminées et des moteurs à combustion interne (fonctionnant au gaz, au bois, au charbon, à l’essence, au fuel ou encore à l’éthanol). Plus des trois quarts des intoxications ont ainsi lieu pendant la saison de chauffe, d’octobre à mars. Cette intoxication est la première cause de mortalité par toxique en France. Plus des trois quarts des Français équipés d’appareil de chauffage à combustion ne sont pourtant pas conscients d’avoir à leur domicile des appareils susceptibles d’émettre du CO. Selon les données de l’Institut de veille sanitaire, près de huit intoxications au monoxyde de carbone (CO) sur dix ont lieu de manière accidentelle dans l’habitat. La chaudière y est la source d’intoxication la plus fréquente.
Source : INPES
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