La semaine de la santé auditive au travail se déroule du 24 au 28 octobre, c’est l’occasion pour l’association JNA de publier les résultats d’un sondage IFOP effectués auprès de 1017 travailleurs âgés de 18 ans et plus. L’enquête se focalise sur les conséquences du bruit sur les lieux de travail. L’exposition à des niveaux sonores puissants, récurrents peut entraîner des lésions définitives du système auditif mais cela peut aussi perturber l’organisme de différentes façons.
Les effets du bruit au travail : une conséquence sur la santé des travailleurs et des entreprises
Le bruit est une gêne qui affecte la santé des individus les plus exposés, les effets les plus constatés sont les troubles du sommeil, les pathologies cardiovasculaires, les lésions auditives. Le bruit peut aussi être le déclencheur de stress, d’anxiété, de dépression. C’est une vraie nuisance pour la santé, c’est d’ailleurs bien trop souvent une gêne dont l’impact est sous estimée. S’il s’installe dans le temps, des troubles comme une baisse de motivation, des performances, de la dépression, de l’irritabilité, une diminution de la vigilance sont à craindre. Le bruit n’est pas considéré comme une cause direct de la maladie mentale par l’OMS, des études ont démontré dans le passé qu’il pouvait pourtant accélérer les troubles mentaux.
L’enquête publiée ce lundi met en évidence que le bruit a vraiment un impact sur les travailleurs mais aussi sur les entreprises. Un actif sur cinq perd plus de 30 minutes de travail à cause du bruit, c’est le cas pour 29% des moins de 35 ans, pour 32% des cadres et des professions intellectuelles supérieures. Les ouvriers ont intégré le bruit à leur environnement de travail, ce n’est pas pour cela qu’il est sans danger pour leur santé.
Le bruit est nocif pour la santé et la concentration
L’étude démontre que plus de 6 millions d’actifs perdent environ près de 120 heures par an de travail individuellement, soit plus de 3840 euros de perte pour l’entreprise à cause des nuisances sonores. Selon une enquête plus ancienne de l’IFOP-JNA plus de 79% des Français déclarent que le bruit est une gêne réelle pour suivre des conversations au travail. Selon une échelle des décibels, 80 ne représenterait que peu de danger, de 80 à 90, on approche de la zone de nocivité, de 90 à 115 décibels, l’oreille est en souffrance, au delà de 115, des dommages irréversibles sont à craindre. Quant on sait qu’une cour de récréation représente 80 décibels, un marteau piqueur 115 décibels, un avion au décollage 130 décibels, le bruit fait parti de notre quotidien pour le grand malheur de nos oreilles.
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