D’origine virale, la grippe saisonnière est une infection respiratoire aiguë très contagieuse, qui revient chaque année. 1 433 000 personnes auraient consulté un médecin, pour des symptômes grippaux, depuis l’émergence de cette dernière, lors de la troisième semaine du mois de janvier 2016. On a cru un moment que la grippe était prête à tirer sa révérence mais elle amorce au contraire depuis deux semaines un retour remarqué. Cette nouvelle vague épidémique, détestable au possible, serait imputable au froid, qui s’est bel et bien installé cette fois sous nos latitudes, ainsi qu’à la fin des vacances scolaires, qui avaient été porteuses d’une accalmie éphémère. Dans un communiqué de SOS médecins, daté du mercredi 16 mars 2016, « actuellement, plus de 2,1 millions de cas sont recensés et le pic n’est toujours pas atteint en cette 8ème semaine d’épidémie ». On avait sous-estimé au départ cette grippe hivernale qui s’était faite longuement désirée mais s’est propagée, une fois déclarée, de façon galopante, dans tout l’Hexagone, avec cependant des inégalités suivant les régions, que nous mettrons en exergue.
277 000 nouveaux cas recensés durant la semaine du 7 au 13 mars 2016 par le réseau Sentinelles
Selon le réseau Sentinelles, en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 425 cas pour 100 000 habitants, soit 277 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (131 cas pour 100 000 habitants). C’est la septième semaine consécutive au-dessus du seuil épidémique. Après une période de stabilisation, l’incidence des syndromes grippaux est en augmentation depuis deux semaines. Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Champagne-Ardenne (853 cas pour 100 000 habitants), Nord-Pas-de-Calais (814) et Haute-Normandie (728). 20 régions, selon l’ancien découpage administratif qui mériterait d’être actualisé et remplacé par le nouveau, présentent un taux d’incidence supérieur au seuil épidémique national. Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 16 ans (3 mois à 94 ans) ; les hommes représentaient 50% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : aucune hospitalisation pour syndrome grippal n’a été rapporté. En effet, L’InVS rappelle que l’épidémie est « majoritairement liée aux virus de type B et sans signe apparent de gravité » en ce qui concerne la surveillance virologique de cette dernière.
Des conseils pour éviter au maximum la contraction du virus de la grippe tant redouté par beaucoup
Il convient de noter que la parade pour espérer esquiver le virus de la grippe, qui s’adapte chaque année pour déjouer, en se renouvelant, les défenses immunitaires de notre organisme, demeure le vaccin qui est fortement conseillé, surtout chez les populations dites à risques (10 millions de personnes seraient concernées mais on pense notamment aux seniors plus ils avancent en âge de surcroît). Il est également fortement conseillé, de même que pour la gastro-entérite, d’avoir une hygiène irréprochable au niveau des mains, vecteurs privilégiés du virus de la grippe. Ce geste pourtant simple est on ne peut plus recommandé et trop souvent négligé par beaucoup : il constitue un premier rempart d’hygiène élémentaire qui a déjà prouvé son efficacité. Il conviendrait de se plier à cette règle saine après s’être mouché, avoir éternué ou au sortir des toilettes. La manipulation des bébés et la préparation culinaire nécessitent aussi l’usage précautionneux du savon et/ou d’un gel hydroalcoolique. Notons de ne pas oublier ces mesures de précaution surtout lorsque qu’il s’agit d’être en société car la transmission interhumaine est à la fois très rapide et hautement contagieuse. Pour conclure, nous sommes encore loin des sévices de l’épidémie 2014-2015 avec 30 000 passages aux urgences suivies de 3 000 hospitalisations dont 1 600 admis en réanimation.
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