Les Français sont-ils par rapport aux habitants des pays européens en meilleure forme ? L’espérance de vie augmente, 85 ans pour les femmes, 78,9 ans pour les hommes selon les chiffres relevés en 2015. En ce qui concerne le domaine médical, il existe des disparités significatives dans notre pays. Les classes les plus favorisées sont en meilleure santé, le recours aux soins étant simplifiés, les problèmes financiers n’ étant pas une priorité.

L’accroissement naturel ne freine pas le vieillissement de la population

Le nombre de personnes de plus de 60 ans augmente, il en résulte donc une France vieillissante. Les prévisions avancent qu’en 2050, un habitant sur trois sera âgé de plus de 60 ans contre un sur cinq en 2005. Les femmes vivent plus longtemps que les hommes et peu importe la condition sociale. Un ouvrier vit en général six ans de moins qu’un cadre, les conditions de travail ont effectivement un impact sur la santé des salariés. Les habitudes alimentaires, le climat ont aussi des répercussions sur l’organisme, la santé physique. La France enregistre une espérance de vie de plus en plus longue, ce qui met en évidence que les soins sont de mieux en mieux adaptés mais ce progrès a aussi une zone d’ombre, l’augmentation des pathologies liées au vieillissement. L’enjeu actuel est comment vivre plus longtemps et en meilleure santé ?

Malgré les résultats quelque peu encourageants, les disparités sociales et géographiques perdurent en France

Les problèmes d’obésité touchent aujourd’hui un enfant sur six. Les enjeux concernent les affections cardiovasculaires, les cancers, la maladie d’Alzheimer, la dépression. Le rapport 2017 rendu public ce jeudi 11 mai démontre que malheureusement les disparités en matière de santé demeurent dans notre pays. L’espérance de vie serait plus longue dans la moitié sud du pays, en Ile de France, la moyenne la plus basse se situe dans les Hauts de France. Les auteurs de l’étude ont également relevé que le nombre de diagnostics d’infections sexuelles comme le Chlamydia ont progressé de 12% entre 2012 et 2014. Les risques liés au tabac durant la grossesse restent actuellement sous estimés par le public, les professionnels de santé. Si les comportements  à risques changeaient plus de 30% des décès pourraient être évités.