Les restaurants dits « clandestins » inquiètent de plus en plus la profession. Aller dîner chez l’habitant devient de plus en plus courant et tendance, comme pour les taxis, Uber a remplacé ce déplacement conventionnel, pour les locations, les propriétaires n’hésitent plus à louer leur appartement via Airbnb, une chambre ou parfois le canapé à des touristes de passage. La cuisine à domicile n’échappe pas à ce nouveau principe de la débrouille.
Se rendre dans un bon restaurant, réserver une table de prestige pour déguster des plats uniques fera peut-être bientôt partie d’un souvenir, quoique cela parait quelque peu impossible. Les gens sont friands d’aventures, les hôtes reçoivent les gastronomes chez eux à leur table pour un repas en toute intimité. Des sites comme « Vizeat ou Cookening » ont depuis 2014 envahi le web, il suffit de s’inscrire et de payer une petite contribution, 15% seront prélevés sur la note, 3000 personnes auraient déjà testé ces sites en France pour se régaler chez le particulier.
Les restaurants clandestins agacent la profession
Le président des hôteliers, des restaurateurs, des cafetiers, des traiteurs lance un appel, selon lui ces restaurants « clandestins » font de l’ombre aux établissements de métier, ils prennent trop d’ampleur et selon ses propos, ces restaurants échappent à tout contrôle d’hygiène et en plus ils sont exemptés de fiscalité. Les repas pris chez l’habitant ont des tarifs très compétitifs, les hôtes se mettent très souvent en quatre pour satisfaire le client de passage et le régaler d’une façon simple et conviviale. Quand le client se rend dans un restaurant, la note est parfois lourde, quant à l’hygiène, il ne visite pas les cuisines et il ne voit pas comment sont réalisés les plats et dans quelles conditions. La cofondatrice de « Vizeat » tient à rappeler que le prix moyen d’un repas à Paris est d’environ 20 ou 30 euros, les hôtes ne rentrent pas toujours dans leurs frais, ils organisent seulement un ou deux repas par mois et elle tient à expliquer que cela n’est pas une source de revenus comme elle le signifie dans Le Figaro.
Un restaurant à la main fait de l’ombre, la concurrence n’est pas appréciée
Le président des hôteliers souhaiterait que les hôtes déclarent leurs activités en préfecture et selon lui, si rien n’est fait concrètement d’ici deux ou trois ans, 20.000 restaurants clandestins se développeront en France. Pourquoi faut-il que dans notre pays, la concurrence ne soit pas comprise ? Laissons le particulier choisir où il veut manger, comment il veut se faire conduire et/ou il veut habiter durant ses congés ? Tous ces moyens de substitutions ne remplaceront jamais un restaurant cinq étoiles, une chambre d’hôtel, c’est tout simplement autre chose.
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