Le Truvada peut désormais être prescrit hors des hôpitaux dans les CeGIDD

par | 11 Juin 2023

Pilule

Dans un arrêté paru le vendredi 10 juin 2016 au Journal Officiel, Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, a autorisé les médecins expérimentés dans la prise en charge du VIH qui exercent dans les Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (appelés aussi CeGIDD) à prescrire le Truvada qui sort donc du milieu hospitalier où il a fait ses premières armes prometteuses avec des essais concluants à l’hôpital Saint-Louis à Paris à partir de novembre 2015. Il en est ressorti une statistique porteuse d’espoirs : une diminution de 86% du risque d’infection dès lors que ce médicament est utilisé en mode préventif chez des hommes sujets à des risques à ne pas sous-évaluer en ce qui concerne leur vie sexuelle. Les personnes les plus concernées étaient ainsi les homosexuels ainsi que les prostituées. D’où cette volonté de Marisol Touraine d’aller à la rencontre grâce au recours, s’ajoutant à celui des hôpitaux, des CeGIDD, des populations davantage exposées.

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Le Truvada, un médicament préventif mais non curatif contre le VIH, a montré son efficacité

Rappelons que le Truvada est un antirétroviral ou traitement préventif (PrEP)  à l’appellation notoire et scientifique suivante très sibylline à savoir : « emtricitabine/ténofovir disoproxil fumarate » ! Nous nous garderons le droit durant cet article de l’appeler par son abréviation. Il était jusqu’alors prescrit uniquement par un établissement hospitalier (chacun a sa propre pharmacie interne) mais après les consultations préventives qui se déroulaient de la manière suivante :  soutien et information sur le traitement préventif et sur les moyens de prévention ; conseils sur l’évaluation des risques et la santé sexuelle ; incitation au dépistage régulier du VIH et des IST (Infections sexuellement transmissibles).

Les nouveaux CeGIDD, inaugurés cette année, sont comme les hôpitaux, autorisés à le délivrer

Cet élargissement des prescriptions a lieu avec la métamorphose des CDAG (centre de dépistage anonyme et gratuit) ainsi queles CIDDIST (Centre d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des Infections Sexuellement Transmissibles) qui ont cédé la place à un nouveau type de structure : le CeGIDD (Centre Gratuit d’information, de Dépistage et de Diagnostic des infections par les virus de l’immunodéficience humaine, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles). C’est dans le cadre d’un CeGIDD que les personnes voulant faire un test gratuit de dépistage du VIH, des hépatites et des IST doivent désormais se déplacer depuis le 1er janvier de cette année 2016.

Le Truvada ne doit pas exclure que le SIDA toujours aux aguets nécessite le port du préservatif

Cette mesure phare a été annoncée par Marisol Touraine à l’occasion de la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du SIDA à New-York. La ministre de la Santé souligne dans un communiqué que « ce traitement vise à faire reculer le nombre de contaminations chez certaines populations particulièrement exposées au risque de contamination : il n’a pas vocation à se substituer au préservatif, moyen de prévention prioritaire, efficace dans 99 % des cas contre le SIDA ». Il est toujours de la vigilance accrue de tous de ne pas baisser la garde, avec en ce qui concerne chaque individu la conscience de sa mise en danger s’accompagnant souvent de celle de son ou sa partenaire.

Pilule, Pixabay
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Rédigé par Jade Bernard

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