La science ne se lasse décidément pas de nous surprendre et c’est la girafe qui se voit répartie en non plus une unique espèce mais pas moins de quatre : nos certitudes, considérant jusqu’alors qu’il y a avait neuf sous-espèces de ce mammifère terrestre, viennent d’être balayées, grâce à la génétique et au binôme scientifique, constitué par deux chercheurs allemands, Alex Lanke, de l’université de Goethe, et Julian Fennessy, de la Fondation de conservation des girafes. Toute la classification soudainement caduque a été actualisée et ce avec rapidité.
La découverte sensationnelle de quatre espèces de girafes : la girafe masaï, la girafe réticulée, la girafe du Nord et la girafe de Nubie
C’est l’analyse pointue de l’ADN, à partir de fragments de peaux prélevés sur 190 girafes, issues des quatre coins de l’Afrique, qui est aux origines de cette découverte totalement inattendue mais constituant une divine surprise. L’étude sur le patrimoine génétique de la girafe a accouché d’une vérité scientifique au caractère indéniable. Il y a bien quatre espèces différentes de la girafe, animal emblématique de tout un continent et s’illustrant surtout par sa hauteur impressionnante de 5,50 mètres, imputable notamment à la longueur de son cou, lui permettant de se nourrir de façon appropriée.
Jusqu’ici, les chercheurs, de tout acabit, de toute nationalité, pensaient qu’il n’y avait que des sous-espèces, au nombre de neuf, provenant d’une lignée similaire. Ils doivent tomber de haut devant cette répartition que la génétique bouleverse avec une nouvelle donne.
Cette découverte renforcera-t-elle la préservation de désormais quatre espèces de girafes avec des moyens adaptés à chacune ?
A la lumière des résultats, les chercheurs ont compris que l’histoire de l’évolution de l’herbivore, mammifère terrestre, le plus imposant, de par sa taille, attestent d’une complexité trop longtemps mal comprise d’où des méprises. La girafe est en effet une des grandes oubliées de la préservation des animaux se raréfiant. Les chiffres sont éloquents : en vingt ans, le nombre de girafes a chuté vertigineusement de 140 000 à moins de 80 000. Espérons un déclic en leur faveur et celle de leur écosystème pour la survie de ces quatre espèces soudainement sous les phares médiatiques.
Nous distinguons désormais la girafe masaï, la girafe réticulée, la girafe du Nord et la girafe de Nubie. Les chercheurs expliquent l’incongruité désormais totale de continuer d’employer les mêmes moyens de protection pour la girafe masaï, qui a décliné de moitié en 30 ans, que pour la girafe de Nubie, qui voit son nombre augmenter avec une continuité imperturbable.
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