Après plus de six mois passés en unité de soins, le nourrisson japonais pesant seulement 258 grammes à la naissance a pu quitter l’hôpital en bonne santé. Il est né par césarienne à 22 semaines de grossesse le 1er octobre dernier. La maman souffrait d’hypertension gestationnelle. L’enfant pèse désormais trois kilos et il se porte à merveille.
C’est le plus petit prématuré ayant survécu
La maman est très heureuse, elle peut enfin lui faire prendre un bain et l’alimenter. Jusqu’à présent, le plus petit garçon grand prématuré ayant survécu pesait à la naissance 268 grammes. Il s’agissait également d’un Japonais. Une petite fille prématurée née en Allemagne en 2015 pesait 252 grammes, elle a également survécu. C’est toujours impressionnant de voir naître un enfant, mais pour un prématuré, cela l’est davantage en raison de la taille du nourrisson. Lorsque l’enfant vient au monde à 22, 24, 25, 28 semaines, la naissance peut s’avérer compliquée et les chances de survie sont extrêmement faibles. On parle souvent de miracle.
Le plus petit bébé du monde, la taille d’une paume de main
La peau est translucide, on peut distinguer ses organes, les oreilles sont peu développées tout comme les poumons. Naître prématuré, c’est arriver trop tôt. Il existe différents stades de prématurité. La grande prématurité, l’enfant naît avant 33 semaines. Le bébé est placé en couveuse. Il faut le maintenir au chaud et recréer le cadre de l’utérus afin qu’il continue à se développer. Les problèmes respiratoires sont très fréquents, car leurs poumons ne sont pas arrivés à maturité. Il est actuellement impossible de déterminer qu’elles seront les séquelles laissées par la grande prématurité. Le suivi médical est très important. Les grands prématurés sortent de l’hôpital après plusieurs mois en soins pédiatriques intensifs.
Souffrance, stress et angoisse
L’arrivée d’un grand prématuré dans une famille n’est jamais sans conséquence. C’est sans doute une source de stress, de culpabilité. La séparation, elle aussi prématurée avec le bébé est une épreuve difficile à vivre. Les parents ont souvent le sentiment d’abandonner leur enfant. On a longtemps pensé que les grands prématurés ne ressentaient pas la douleur. Les dernières études sur le sujet ont démontré que les sensations douloureuses seraient perçues par l’enfant. Il pourrait même se souvenir des interventions douloureuses qu’il aurait subies. Plus le bébé sera prématuré moins il bougera et grimacera en réaction à une procédure douloureuse. C’est pourquoi, il est important de réduire le plus possible la douleur chez les grands prématurés. Le contact peau à peau est une façon efficace de diminuer cette douleur.
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