Inondations en Dordogne : comment on vit quand l’eau monte jusqu’à chez soi
Et si votre maison se retrouvait encerclée par l’eau ? Que feriez-vous si la rivière débordait jusque dans votre salon ? Ce sont les questions que je me suis posées en voyant les images des inondations en Dordogne ces derniers jours. Et croyez-moi, on se sent tout de suite plus concerné quand les routes qu’on emprunte tous les étés sont sous l’eau. Aujourd’hui, je vous raconte ce qui se passe vraiment, ce que vivent les habitants et pourquoi ces crues sont si inquiétantes.
Ce qu’il faut retenir des inondations en Dordogne
Élément clé | Donnée |
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Hauteur record à Périgueux | 3,43 m (record battu depuis 1993) |
Nombre d’évacuations | 138 personnes depuis dimanche |
Départements en vigilance orange | Dordogne, Corrèze, Gironde, Charente, Charente-Maritime |
Routes coupées | 13 routes départementales |
Crues les plus intenses | L’Isle, la Vézère, la Dronne, l’Auvézère |
Une crue historique, des habitants sur le qui-vive
Ce lundi de Pâques, j’ai appelé une amie à Montignac. Sa voix tremblait un peu : « Tu sais, la Vézère est montée à 6 mètres… On n’a jamais vu ça ». À Cubjac aussi, l’Auvézère a atteint 3,45 m, un niveau « pas vu depuis des décennies », selon les anciens. Et c’est bien ça qui marque : le sentiment d’avoir affaire à un phénomène rare, voire inédit.
À Saint-Astier, 25 personnes ont été évacuées dans la nuit. Un pompier m’a confié qu’ils dormaient à peine depuis deux jours. On n’imagine pas, depuis son canapé, tout ce que les secours déploient en coulisses pour éviter un drame.
Pourquoi ces inondations maintenant ?
La réponse est simple : la pluie, encore la pluie, toujours la pluie. En seulement 48 heures, il est tombé 100 mm d’eau à Périgueux. À Brive, on a enregistré jusqu’à 84 mm. Quand le sol n’absorbe plus, les rivières débordent.
Et attention : ce genre de phénomène peut se produire ailleurs. Il suffit de cumuls de précipitations trop intenses sur un terrain déjà saturé. Le Sud-Ouest devient un laboratoire à ciel ouvert du dérèglement climatique.
Des routes barrées, des commerces sinistrés
Je pense à ce restaurateur de Périgueux qui m’a dit : « On avait 1,10 m dans le resto. Il va falloir tout refaire. » Une phrase simple, mais qui dit tout. Derrière les chiffres et les cartes météo, il y a des vies bousculées.
Et même si la décrue a commencé, les dégâts ne s’effacent pas d’un coup de soleil. Les services de l’État restent mobilisés, avec encore des patrouilles pour vérifier que tout va bien, pomper l’eau des caves et assurer la sécurité des routes.
Ce qu’on peut faire en cas d’alerte crue
Voici ce que les autorités recommandent (et que j’appliquerai aussi à l’avenir, croyez-moi) :
- Ne jamais s’engager sur une route inondée. Même si elle semble praticable.
- Rester chez soi si possible, surtout près des berges.
- Débrancher les appareils électriques si l’eau menace d’entrer.
- Prévoir une lampe torche, de l’eau potable, des vêtements secs.
- Et surtout : ne pas aller prendre des photos du fleuve en crue. Ce n’est pas un spectacle, c’est un danger.
Un choc pour le moral, une claque pour la mémoire
À Montignac, une habitante m’a dit : « C’est triste, surtout pour les restos qui venaient juste de tout préparer pour la saison. » Dans cette ville connue pour les grottes de Lascaux, le tourisme est vital, et ces crues tombent au pire moment.
Mais malgré la fatigue et les pertes, j’ai ressenti une forme de solidarité partout où j’ai posé des questions. Des voisins qui s’entraident, des maires présents jour et nuit, des bénévoles sur le pont… C’est un peu ça aussi, la Dordogne : un territoire qui ne lâche pas, même sous l’eau.
Mieux préparer demain face aux inondations en Dordogne
Ces inondations en Dordogne nous rappellent qu’on est vulnérables face à la nature. Même dans un coin paisible comme le Périgord, l’eau peut tout changer. Et ce ne sont pas que des chiffres : ce sont des histoires, des commerces, des souvenirs. Il faudra repenser l’aménagement des berges, renforcer l’alerte météo locale, et mieux s’équiper, chacun à notre niveau. Parce que oui, les inondations en Dordogne risquent de devenir plus fréquentes à l’avenir.
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