Les USA bombardent le Venezuela : jusqu’où ira la « lutte contre le cartel des Soleils » ?
Pourquoi les États-Unis frappent-ils encore ?
Franchement, qui aurait cru que les USA bombardent le Venezuela en 2025 ? Pas moi. On se dit toujours que Washington a tourné la page des « interventions préventives », mais visiblement, la géopolitique adore les redites. D’après The Miami Herald et le Wall Street Journal, les États-Unis ont lancé des frappes aériennes contre des bases militaires accusées d’abriter le fameux Cartel des Soleils, dirigé — selon eux — par Nicolás Maduro et ses proches.
Avant d’aller plus loin, petit aperçu des chiffres qui font tourner la tête :
| Donnée clé | Détail |
|---|---|
| Objectif officiel | Neutraliser le cartel et « restaurer la stabilité » |
| Moyens déployés | Porte-avions USS Gerald R. Ford, 10 F-35B, drones MQ-9 Reaper |
| Troupes engagées | Environ 4 500 soldats dans la zone caraïbe |
| Récompense pour la capture de Maduro | 50 millions de dollars |
| Récompense pour Diosdado Cabello | 25 millions de dollars |
| Nombre de frappes en mer | 61 bateaux de trafiquants détruits |
| Cibles terrestres visées | Installations militaires, pistes clandestines, laboratoires |
Une guerre « propre »… selon Washington
J’ai beau suivre la politique internationale depuis des années, cette rhétorique reste fascinante : « frappes chirurgicales », « cibles stratégiques », « aucune victime civile connue ». En réalité, chaque missile laisse des traces bien concrètes. Le Pentagone parle d’une « opération contre le trafic de drogue », mais sur place, les habitants de Caracas voient surtout des explosions dans le ciel et une peur qui revient.
Je me souviens d’une interview que j’avais faite avec un ancien militaire américain : il m’avait dit, un brin ironique, « Nous ne faisons jamais la guerre, nous rétablissons l’ordre. » Voilà, tout est dit.
Le contexte : un vieux feuilleton qui s’éternise
Depuis 2019, Washington accuse le régime Maduro d’être à la tête d’un réseau de narcotrafic international. Rien de nouveau sous le soleil — ou plutôt, sous les « Soleils », le surnom du cartel. Les États-Unis, eux, ont toujours eu cette obsession pour le Venezuela, entre pétrole, idéologie et cocaïne.
Et si tout cela ressemblait à un scénario déjà vu ? Panama en 1989, Irak en 2003… Les parallèles sont faciles à tracer, mais ils restent inquiétants.
Les vraies questions que tout le monde se pose
- Ces frappes vont-elles réellement affaiblir Maduro ou au contraire renforcer son discours anti-impérialiste ?
- Où se situe la frontière entre lutte contre le crime et intervention militaire déguisée ?
- Et surtout : jusqu’où ira Washington avant de franchir la ligne rouge d’une guerre ouverte ?
Personnellement, je ne suis pas sûr que bombarder un pays ruiné par la crise économique et les sanctions soit la meilleure stratégie pour “ramener la démocratie”.
Mais que sais-je ? Je ne suis qu’un journaliste, pas un stratège de la Maison-Blanche.
Ce qu’on ne dit pas (ou si peu)
Les États-Unis ne visent pas seulement des trafiquants. Derrière cette opération, il y a une volonté claire de renverser Maduro sans le dire. D’ailleurs, un haut gradé américain cité par le Herald confiait que « le temps du président vénézuélien est compté ». Et pendant ce temps, l’Amérique du Sud observe, silencieuse. Même le Brésil et la Colombie hésitent à commenter : trop risqué de contrarier l’Oncle Sam.
Une ironie amère
Ce qui me fait sourire — jaune — c’est cette manie qu’ont les grandes puissances d’appeler chaque guerre “humanitaire”. On bombarde d’un côté, on promet l’aide alimentaire de l’autre. Et pendant qu’on parle de démocratie, les missiles tombent.
Je me dis souvent que si l’histoire était un disque, les États-Unis auraient cassé la platine depuis longtemps.
En résumé
| Points clés | Analyse rapide |
|---|---|
| Les USA affirment frapper des cibles liées au narcotrafic | Mais tout indique une stratégie de déstabilisation politique |
| Maduro reste en place | Même affaibli, il garde l’armée et le pétrole |
| L’opinion mondiale est divisée | Entre défense de la démocratie et rejet du néocolonialisme |
| Les risques d’escalade sont réels | Notamment si la Russie ou la Chine s’en mêlent |
Un parfum de déjà-vu
En 2025, les USA bombardent le Venezuela au nom de la lutte contre le Cartel des Soleils. Officiellement, il s’agit de neutraliser des trafiquants. Officieusement, tout le monde sait que c’est une nouvelle manche du vieux bras de fer entre Washington et Caracas. Et si l’histoire bégaie, c’est peut-être parce qu’on refuse de l’écouter.


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