Pimenter de façon suave la vie sexuelle a donné lieu à la création suivie parfois d’une mise sur le marché d’objets aussi insolites qu’innovants. L’université du Queensland, basée à Brisbane, dans le nord-est de l’Australie, s’ingénie à concevoir un préservatif du registre du jamais vu. En effet, son petit capuchon serait aussi fin qu’un cheveu humain, ce qui ne nuirait en rien à son efficacité protectrice, bien au contraire. Son élément constituant principal est le spinifex, nom vernaculaire donné à une espèce de graminées, qui recouvre 22 % des zones semi-désertiques du centre de l’Australie. A quand la naissance de ce préservatif naturel qui en est encore au stade de l’élaboration et s’inscrit intelligemment dans la « tendance bio » ?
Une kyrielle d’innovations pour un préservatif s’affranchissant de contraintes grâce au prometteur spinifex
Ce qui intéresse le plus les chercheurs, c’est en fait la nanocellulose, qui est généreusement présente dans le spinifex. La nanucellulose aurait plusieurs vertus dont pourraient s’enrichir les préservatifs que nous connaissons : elle améliorerait les propriétés du latex, rendrait le préservatif plus fiable et plus agréable une fois endossé lors des rapports sexuels. « Ce qui est super avec la nanocellulose c’est que c’est un additif flexible. Nous pouvons fabriquer une membrane plus solide et plus fine qui est plus souple. C’est le Saint Graal du caoutchouc naturel », s’enthousiasme le professeur Darren Martin. Notons que les chercheurs se sont basés sur les us et coutumes des Aborigènes qui utilisent le spinifex de façon ancestrale.
Les Aborigènes, ayant expérimenté les premiers l’usage du spinifex, seront récompensés pour leur aide
Ces derniers sont coutumiers d’exploiter les propriétés du spinifex mais non à des fins amoureuses. Traditionnellement, la résine de spinifex rentre dans la fabrication artisanale de leurs lances. Un accord a été conclu avec les communautés autochtones, qui si elles font part de leur savoir-faire concernant le spinifex, recevront une compensation financière à hauteur de leur contribution éclairante. Les chercheurs, outre un préservatif qui serait révolutionnaire, imaginent cette innovation également s’immiscer dans les blocs opératoires. Si l’alliage du latex et de la plante est fusionnel, les chirurgiens se verraient dotés de gants augmentant leur dextérité mais avec souplesse et avec une sensibilité accrue.
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