Ce médicament qui est administré aux enfants atteints d’hyperactivité avec ou non un trouble de l’attention est largement prescrit actuellement et surtout aux États-Unis. Cette molécule est sur le marché sous plusieurs noms, mais le plus connu reste la Ritaline, classé parmi les stupéfiants, il est considéré par bon nombre de personnes comme la « camisole chimique ». Des effets indésirables seraient associés à ces prescriptions et c’est ce que veut mettre en avant cette nouvelle étude qui est parue ce vendredi et qui a été menée par l’US Army Institute of Surgical Research.
Pour traiter l’hyperactivité, la Ritaline ne serait pas la meilleure solution
Cette enquête montre que les enfants soignés avec ce médicament auraient une densité minérale osseuse plus faible dans le fémur, le col du fémur et la colonne vertébrale. Des travaux ont été menés auprès de 5315 jeunes et 25% d’entre eux montraient une densité osseuse inférieure à la normale et cela pourrait avoir des conséquences plus ou moins graves à l’âge adulte sur la santé des os. Les scientifiques appellent à une prudence de prescriptions et à la surveillance de la santé des os chez les enfants traités par cette molécule, le site Santé Log met en évidence que plus de 3,5 millions d’enfants et d’adolescents seraient soignés par ces médicaments et pour ce qui est de la prescription en France, l’augmentation est également importante, le nombre de boites vendues est passé de 26.000 à 494.000 de 1996 à 2012 et selon le Parisien, entre mars 2008 et mars 2013, les ventes auraient connu une hausse de plus de 70%.
La Ritaline est un médicament psychostimulant
La molécule stimule certaines régions du cerveau et elle améliore la concentration, diminue l’impulsivité et l’agitation. Le principal actif de la Ritaline est apparenté aux amphétamines et le mode d’action peut varier selon les sujets, ce traitement est loin d’être anodin, dans un rapport publié en 2013 par l’agence du médicament française ANSM se veut rassurante sur le sujet tout en précisant qu’il est tout de même nécessaire de continuer une surveillance très soutenue sur l’usage de cette molécule. Peut-on comparer ce médicament à une drogue ? La réponse n’est pas facile, car en France, le mot drogue est associé à dépendance et à toxique à plus ou moins long terme et pour la Ritaline, ces termes ne conviendraient pas et si l’on se pose la question sur l’éventuel pouvoir de favoriser l’usage ultérieur d’autres drogues chez les adolescents traités avec ce genre de médicaments, aucune preuve ne vient étayer cette peur. ==
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