Les pics de pollution aux particules fines sont malheureusement de plus en plus fréquents dans les pays développés. Certaines données démontrent que les femmes enceintes qui sont exposées ont plus de risques de mettre au monde des bébés de faible poids, ce qui entraîne des problèmes de santé plus ou moins majeurs durant l’enfance, l’adolescence ou la vie d’adulte : du diabète, un taux de cholestérol plus élevé que la normale, des maladies cardiovasculaires. Des chercheurs Franco-Hollandais viennent de publier dans la revue Particle and Fibre Toxycology coordonnée par l’institut national de la recherche agronomique que l’exposition aux gaz d’échappement des moteurs diesel provoque des effets nocifs sur la croissance, le métabolisme du fœtus sur deux générations.
Les particules du diesel peuvent traverser le placenta
En Europe, les moteurs diesel sont nombreux d’où l’importance des pics de pollution aux particules fines. L’étude pour parvenir à ces résultats s’est focalisée sur des lapines dont le placenta était très proche de celui de l’être humain. Elles ont donc été exposées à des gaz d’échappement issus de moteurs diesel à des niveaux équivalents à ceux de la population. Les particules traversent la barrière placentaire et atteignent le sang fœtal. Cette étude de l’INRA rapporte également que les particules ont été inhalées par les lapines, l’exposition de l’air supportée par ces animaux se rapproche parfaitement de celle des femmes enceintes dans la vie de tous les jours.
Des femmes enceintes invitées à une grande précaution
Les scientifiques ont également pu mettre en évidence l’incidence de ces particules sur deux générations. Au vu de ces résultats inquiétants, les chercheurs recommandent aux femmes enceintes de prendre plus de précautions. Rappelons que les moteurs diesel que l’on trouve sur le marché sont équipés de filtres à particules, mais qu’ils ne parviennent pas à retenir les nanoparticules incriminées dans cette étude. Diesel ou essence, la question divise les automobilistes, les problèmes sanitaires sont aussi dépendants de toute cette pollution. Les émanations des moteurs seraient responsables de plus de 44.000 morts précoces en France selon Cécile Duflot.
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