L’ouverture d’une deuxième salle de shoot, ce lundi 7 novembre 2016, sur le territoire métropolitain, un mois après celle très polémique à Paris, qui avait essuyé une lever de boucliers, forcés de s’incliner, s’est effectué dans un climat consensuel des plus appréciables, dans la capitale alsacienne, à savoir Strasbourg. Sa capacité d’accueil est de 80 usagers par jour, et elle est agréablement agencée, et d’une facilité d’accès aisée, puisqu’elle est idéalement située en centre-ville, dans les hôpitaux universitaires, et avec évidemment une entrée indépendante bienvenue.
Une seconde salle de shoot a ouvert ses portes, dans un climat serein, à Strasbourg, avec un espace accueillant pour les toxicomanes
Accessible depuis la rue, cette salle de shoot, est presque édénique, pour les toxicomanes, qui disposent de commodités des plus variées : un accueil, une salle de repos, et pour conclure, avec ce qui leur est essentiel, un espace de consommation (huit postes d’injection et quatre postes d’inhalation). Ce cadre est cependant soumis à des horaires diurnes, puisqu’il sera ouvert de 13 h à 19 h, tous les jours de l’année. Que demander de plus pour les personnes sujettes à des addictions des plus sévères, le plus souvent avec une dépendance dictée par les drogues dites « dures » ? Les toxicomanes pourront en toute intimité, avec des kits à usage unique, s’adonner à la défonce, dans des conditions d’hygiène, largement meilleures qu’une sanisette, et excluant tout partage de seringue, vecteur reconnu de transmission de maladies, telles que le VIH, ou encore l’Hépatite C, toutes les deux incurables. Le tableau semble idyllique.
Une salle de shoot n’est pas un espace de soins et reste, sous un laxisme apparent, sous contrôle, puisque gérée par une association
Cette seconde salle de shoot s’est installée dans Strasbourg Eurométropole, qui regroupe 550 000 habitants, en date de l’année en cours. de manière « consensuelle », précise Le Monde. Le maire de la ville, Roland Ries (PS), élu aux municipales de 2008, soutenait ardemment le projet, depuis 2011. Cette concrétisation est un succès dont il a été l’un des piliers fondateurs. La structure est sous la responsabilité de l’association d’aide et de prévention des addictions Ithaque, donc indépendamment de toute autorité émanant des hôpitaux, mais dont la proximité, du fait de disposer de locaux dont ils sont propriétaires, est cependant rassurante.
Cette salle de shoot devrait accueillir, selon les estimations les plus plausibles, environ 80 usagers par jour, soit de 120 à 150 passages quotidiens, avec un temps pour une consommation personnelle, à huis clos, de 30 minutes maximum. L’accueil sera le plus neutre possible mais voué à une écoute rassurante, car les gens de passage sont en souffrance psychologique indéniable.
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