La réforme des études de médecine est un vaste chantier, en travaux depuis 2007. Elle a été présentée aux différents acteurs du secteur sous la forme d’une feuille de route composée de 15 mesures qui permettraient de mieux soutenir et d’organiser la formation médicale et paramédicale. Voici les réformes déjà en vigueur et celles qui sont attendues pour la rentrée 2017 et les mois à venir.
Les différentes mesures de la réforme mise en place depuis 2016
Désormais, le numerus clausus est fixé par le gouvernement, mais sur proposition des autorités régionales. Autrement dit, le nombre d’étudiants admis à l’issue de la première année de PACES se situera dans une fourchette proposée par les régions correspondant aux besoins locaux. Cette disposition devrait aider à lutter contre les déserts médicaux.
La multiplication des passerelles devrait permettre aux étudiants ayant échoué au PACES de trouver une formation parallèle en santé et en sciences de la vie. Autrement dit, près de 80 % des recalés au PACES devraient pouvoir se réorienter aisément dans une autre formation afin de ne pas perdre leur année.
Le Conseil National de l’Ordre des Médecines préconise le remplacement des examens classant nationaux par des examens classant interrégionaux ainsi que l’instauration d’une note éliminatoire à l’ECN avec redoublement autorisé et la mise en place d’une présélection des étudiants après le bac pour limiter l’échec en première année de médecine. Pour éviter ça, il vaut mieux choisir la bonne prépa médecine sur Paris ou ailleurs en France.
On parle également de l’augmentation du nombre de stages ambulatoires pour renforcer la professionnalisation au cours de l’internat et permettre aux étudiants de prendre conscience des différentes structures dans lesquelles ils peuvent être amenés à exercer. Cette feuille de route est un ensemble d’objectifs pour lesquels les modalités d’application ou les critères n’ont pas encore été posés.
Les nouvelles réformes dont l’application est prévue pour la rentrée 2017 et après
Les étudiants paramédicaux vont enfin bénéficier les mêmes droits sociaux que n’importe quel étudiant d’une filière classique, grâce à cette réforme (accès à la restauration collective, au logement étudiant, aux bourses sur critères sociaux…).
La réforme prévoit également de faciliter l’accès aux études de médecine pour les professionnels paramédicaux. Des passerelles seront donc mises en place pour les titulaires de licence ou master dans leur spécialité. Le Ministère prévoit de mutualiser une partie des cours entre les différentes formations médicales afin de permettre à chaque étudiant de mieux connaître les métiers de leurs futurs confrères et de les aider à travailler ensemble dans le cadre du suivi de patients. Les modalités d’entrée en 3e cycle vont évoluer grâce à la mise en place d’outils pédagogiques pour construire leur projet professionnel. Désormais, les étudiants seraient mieux préparés au choix de leur spécialité et ne seront plus forcément obligés de le faire en fonction de leur classement.
Le développement des formations paramédicales publiques est une mesure prévue par l’État afin de rendre ces spécialités plus accessibles à tous et de balancer les établissements privés qui affichent des tarifs exorbitants pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par année de formation.
Enfin, l’intégration des formations paramédicales au cursus universitaire permettrait de considérer enfin ces professions comme des métiers importants au même titre que la médecine générale.
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