Personne, même l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), n’aurait pu prédire une réémergence de l’épidémie d’Ebola, que l’on croyait définitivement enterrée, au Liberia, avec 3 personnes prises en charge sur le plan médical pour être isolées par mesure préventive et bénéficier des traitements les plus ad hoc pour les remettre sur pied. L’OMS était pourtant enthousiaste, via un communiqué en date du 3 septembre, déclarant qu’Ebola avait été enfin éradiquée au Liberia. Après deux mois seulement de répit, ces nouveaux cas diagnostiqués suscitent une peur légitime au sein de ce pays. La flambée avait sévi en Afrique de l’Ouest (avec des premiers cas en mars 2014) jusqu’en novembre 2015.
Le Liberia tente de garder son sang froid et se prépare précautionneusement au pire
Selon RFI, le premier malade est un garçon de 10 ans « qui était à l’école quand il a découvert qu’il avait une importante fièvre ». Il a transmis la maladie à son frère et à sa mère. « Notre système de surveillance va prendre en charge ces nouveaux cas, nous avons les moyens de prendre les mesures qui s’imposent et nous allons le faire immédiatement. A chaque fois que le Liberia est déclaré exempt d’Ebola, nous disons bien au public qu’il faut maintenir le dispositif de prévention qui nous a permis d’atteindre ce stade. », explique le docteur Francis Kateh, directeur de la Santé au Liberia. Le moral doit être en berne dans ce pays déjà très affecté par le virus auparavant.
Piqûre de rappel (même s’il n’existe aucun vaccin) sur l’épidémie ravageuse d’Ebola
Les scientifiques ne peuvent expliquer pour l’instant cette morbide résurrection. La Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, principaux foyers infectieux, lors du pic épidémique, ont payé un lourd tribut précise l’OMS qui évoque en tout 11 299 décès dont 4 800 -il s’agit d’une estimation- au Liberia. L’épidémie d’Ebola (ce virus avait été découvert en 1976), a créé une crainte immense et disproportionnée, au moment où l’hécatombe était à son comble en Afrique de l’Ouest, dans les pays occidentaux qui étaient effrayées par l’éventualité d’une intrusion virale chez eux. Notons pour conclure qu’il n’existe à ce jour aucun vaccin ayant fait ses preuves en laboratoire et homologué contre la maladie.
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