Comme à chaque fin d’année, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) publie son plan annuel de contrôle de jouets. Ce dernier nous éclaire sur les jouets, au potentiel accidentogène ou non, qui ont été mis sur le marché en 2014. 13 000 actions de contrôle ont été menées sur un large panel de jouets auprès de presque 4 000 acteurs de la filière du ludisme en France pour surtout des normes drastiques à respecter en matière de sécurité (notamment celles émanant de l’Union Européenne comme l’étiquetage CE qui est un sésame obligatoire pour une mise en circulation sur le marché). Le taux de jouets pour non-conformité ou dangerosité s’élève à 16,5% en 2014 contre 14,8% en 2013. Cette hausse vient rompre des années de baisse. C’est un gage de vigilance parentale et de conscience professionnelle que de s’en inquiéter.
Le chiffre impressionnant des 300 000 jouets à réparer ou à détruire
« Les principales causes de dangerosité enregistrée en 2014 sont notamment les petits éléments dans les jouets de moins de 3 ans, l’accessibilité au rembourrage des peluches et les risques chimiques liés à la présence de phtalates dans des jouets en plastique PVC », peut-on lire dans le rapport de la DGCCRF. Tous les jouets sont pourtant soumis à une évaluation complète des qualités, qui sont autant de remparts sécuritaires, dont ils doivent être porteurs (le packaging peut attirer le regard mais son contenu peut être trompeur) et qui va dépendre pour chacun du stade d’éveil de l’enfant associé le plus souvent à un critère d’âge. En 2014, ce ne sont pas moins de 300 000 produits qui ont été remis en conformité ou détruits après avoir été dans la ligne de mire, qui vise au plus juste, des enquêteurs de la DGCCRF.
La DGCCRF réclame une traçabilité accrue pour plus de confiance
La DGCCRF a constaté (c’est une tendance qui se dégage à ne pas généraliser à outrance) que « dans l’ensemble, les grands opérateurs maîtrisent bien la réglementation spécifique aux jouets et développent de plus en plus en interne des processus de contrôle ». C’est déjà un immense point positif. Elle émet un avis complètement inverse sur les lacunes en termes de sécurité concernant des jouets vendus par des artisans et autres petits commerçants ambulants ainsi que les exposants sur les marchés de Noël. « Pour ces derniers, s’ajoute l’absence de traçabilité des jouets mis en vente (factures inexistantes, imprécises, illisibles ou incomplètes) », précise la DGCCRF. La DGCCRF veut une clarté des plus totales sur cet immense marché du jouet atteignant près de 2,5 milliards d’euros (CA) en France en 2014.
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