La luminothérapie au quotidien traiterait au mieux la dépression non saisonnière

par | 11 Juin 2023

Homme dépressif

La luminothérapie (ses effets bénéfiques contre la dépression saisonnière sont déjà connus) vient de dévoiler une de ses nouvelles vertus : elle serait efficace pour s’attaquer aussi à la dépression non saisonnière (ancrée dans l’intensité et dans la durée sur le plan psychiatrique). Mieux encore elle pourrait éviter la prise d’antidépresseurs ou tout du moins la diminuer en les associant à ses bienfaits. C’est du moins ce que révèle le JAMA Psychiatry.

La luminothérapie : vers un nouvel usage contre la dépression non saisonnière

La luminothérapie consiste à s’exposer le plus régulièrement possible (quotidiennement dans la mesure du possible et durant trente minutes ou à défaut avec une périodicité de plusieurs séances hebdomadaires) à une lumière blanche synthétique dite à large spectre et imitant celle du soleil. Son utilisation la plus connue est le traitement efficace de la dépression saisonnière (Seasonal Affective Disorder ou SAD qui touche surtout les populations de l’hémisphère nord avec une réduction notable de la durée de la journée qui entraîne un dérèglement de horloge interne et des rythmes cicardiens qu’il est nécessaire de resynchroniser pour pallier à la rareté de la lumière naturelle). Il faut néanmoins l’emploi d’une lampe spéciale (dont l’intensité est de 10 000 Lux au grand maximum) avec la fréquence d’exposition évoquée plus haut à respecter  pour que la luminothérapie agisse l’efficience la plus grande. Une équipe canadienne du Centre des sciences de la santé Sunnybrook (Toronto) vient de prouver que la  luminothérapie prévaut aussi pour toutes les dépressions et tout particulièrement dans le traitement de la dépression chronique.

La luminothérapie agirait comme un antidépresseur sans effets secondaires

Les chercheurs canadiens ont divisés 122 patients diagnostiqués dépressifs en 4 groupes distincts. Le premier a eu un traitement à un antidépresseur très courant : la fluoxétine (plus connue sous le nom de Prozac). Le deuxième groupe a été le mieux loti avec une exposition de 30 minutes quotidiennes, dès le réveil, au moyen d’un traitement reposant de luminothérapie. Le troisième groupe a bénéficié d’une combinaison des deux traitements et le dernier n’a reçu que des placebos. Les résultats, arrêtés aux termes de huit semaines complètes, sont très nets et permettent un balisage aisé de ce qui est le plus favorable : la fluoxétine a eu des effets peu porteurs (1 personne traitée sur 5 en rémission). La luminothérapie affiche un score bien plus élevé avec 43,8 % des patients traités en rémission. La combinaison de la luminothérapie et la fluoxétine est l’idéal (58,6 % de rémissions). La luminothérapie est de plus peu coûteuse d’où une démocratisation de son usage amenée à grandir dans un avenir proche. Les scientifiques débordent d’enthousiasme et insistent également sur l’absence d’effets secondaires de cette photothérapie qui est un grand plus.

Homme dépressif, Pixabay
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Rédigé par Jade Bernard

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