La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative qui engendre un déclin progressif des facultés cognitives et de la mémoire. Débutant en moyenne à l’âge de 65 ans (sa prévalence augmente avec l’âge), elle entraîne une destruction des cellules nerveuses dans les régions du cerveau liées à la mémoire et au langage. La maladie est-elle une fatalité inéluctable ? Non à en croire les vertus dévoilées de la musicothérapie qui serait un rempart contre cette démence sénile. C’est ce qui ressort d’une étude conduite par l’université d’Helsinki en Finlande et dont les résultats ont été publiés dans le Journal of Alzheimer’s Disease.
Le déroulement de l’étude : 3 groupes dont 2 pris au jeu de la musicothérapie
89 duos (composés chacun d’un patient et d’un soignant) ont été nécessaires pour mener à bien cette étude. Toutes les personnes traitées et atteintes de la maladie d’Alzheimer, à un stade qui n’est pas encore du registre de l’irréversible (soit précoce, soit modéré), ont été réparties en trois groupes, pour une durée de dix semaines. Si le traitement médicamenteux est demeuré le même pour tous, le premier groupe a usé de ses cordes vocales pour s’exercer au chant, le second s’est plié à un jeu d’écoute de chansons, le troisième groupe n’a subi aucune forme de musicothérapie mais a été soumis aux mêmes tests terminaux d’évaluation intellectuelle que les sondés des deux groupes. Ces tests ont été passés par les participants à l’étude au bout de dix semaines avec deux pierres angulaires sur lesquelles s’appuyer : leur bonne humeur et leurs facultés cognitives.
Les conclusions de l’étude : la musicothérapie améliore l’éveil et la mémoire
Voici les résultats encourageants et révélateurs des effets bénéfiques de la musique à des degrés divers mais bien réels chez ces malades d’Alzheimer en fonction aussi de leur état neuronal qui peut semble-t-il être tiré vers le haut : ce qui ne manque pas de nous engager sur la voie de l’optimisme. En scrutant les batteries de tests passés par les sondés, tel ou tel bienfait sur telle ou telle évolution de la maladie, aboutissent aux conclusions suivantes : le chant est efficace dans la démence légère et chez les sujets touchés précocement, tandis que l’écoute de la musique est la plus appropriée en cas de démence plus sévère, indépendamment de tout antécédent dans le domaine musical. On retiendra donc surtout que la musicothérapie a une place méritée, qui ne demande qu’a croître, dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer légère à modérée.
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