Les autorités sanitaires ne cessent de le répéter, avec des campagnes de sensibilisation vouées à un large public : le tabac tue, et il est inutile de se voiler les yeux, depuis déjà bien longtemps. Les femmes enceintes ont déjà été prévenues que grossesse et tabagisme sont incompatibles car leur fertilité (dont les ovaires sont le siège) peut en être altérée. De plus, pour que l’enfant à naître ne soit pas exposé à des risques qui pourraient nuire grandement à son développement, le sevrage tabagique est impératif et se prépare psychologiquement (voire même dans l’idéal physiquement) avant la conception pour une pleine réussite. Une autre ombre vient noircir le tableau (tout comme le goudron s’étale en sombre linceul sur nos poumons) et pointe du doigt le tabagisme passif, menace de plus à ne pas sous-estimer sur les femmes enceintes, d’après une étude détaillée publiée dans la revue Tobacco Control.
Déroulé d’une étude impressionnante impliquant 93 000 femmes américaines
Les chercheurs américains ont balisé les habitudes de vie d’un échantillon impressionnant de 93 000 femmes dispatchées dans 40 centres ancrés aux Etats-Unis. Même si le chiffre laisse à penser que le quantitatif a primé sur le qualitatif, il n’en est rien, bien au contraire. Les femmes sondées devaient répondre à des critères bien précis pour une étude à l’acuité affûtée. Toutes ces femmes devaient être ainsi déjà ménopausées et inscrites dans une fourchette d’âge de 50 à 79 ans Les scientifiques ont ensuite interrogé chaque femme et son rapport avec le tabac : pour commencer le nombre de cigarettes par jour des fumeuses actuelles ou celles délivrées de ce poison, l’âge de début de leur consommation délétère car parfois trop importante ainsi que pour conclure le nombre d’années adonnées à fumer. Vous verrez dans le paragraphe qui va suivre les conclusions solidement étayées de cette étude.
Les principaux risques du tabagisme : fertilité en berne et ménopause précoce
Dès la conception, les choses sont d’emblée compliquées avec une fertilité loin d’être au top (et cela vaut autant pour les femmes avec un impact sur leur réserve ovarienne que pour les hommes dont les spermatozoïdes sont moins nombreux et de qualité moindre). Et près de la moitié des femmes interrogées ont levé le voile sur un pan tabou de leur intimité en déclarant une ménopause avant le cap des 50 ans. Des chiffres, on ne peut plus explicites, viennent confirmer ces deux informations : le tabac a entraîné 14 % de plus de risques d’infertilité et un risque accru de 26 % de ménopause avant l’âge de 50 ans. Les fumeuses passives, pour leur part, étaient 18 % plus susceptibles d’avoir eu des problèmes d’infertilité que les femmes qui n’y avaient jamais été exposées. Plus l’âge avançait, plus la ménopause se rapprochait, et plus le risque d’une inhalation passive était la plus dangereuse.
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