C’est une mini-révolution issue de la loi santé, publiée le 26 janvier 2016, à laquelle nous assistons. Le certificat médical, dont des générations étaient accoutumées, n’est plus obligatoire pour avoir la permission de s’épanouir dans le cadre du sport scolaire : c’est une page, dans l’histoire de l’éducation populaire, qui se tourne. Si l’EPS (Education Physique et Sportive), dispensée de façon obligatoire dans l’enseignement public de l’entrée au collège jusqu’au baccalauréat, relevant de son inscription au programme officiel, ne l’exigeait (curieusement ?) pas, il n’est plus désormais un sésame indispensable pour s’adonner à d’autres sports, relevant d’un choix d’ordre personnel assumé, en fonction de telle ou telle prédisposition et/ou préférence, pour une pratique prise, sur son temps libre de loisir.
La fin du certificat obligatoire pour le sport scolaire ancré dans nos esprits
Cette mesure tord le coup à la contradiction à un oui béni pour l’EPS et un passage obligé chez le médecin généraliste pour obtenir (très facilement en général : ces derniers seraient presque distribués après un examen express) l’octroi de s’inscrire dans les mouvements historiques, moteurs et rassembleurs que sont l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP) et encore plus connue de l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) qui encadrent l’ensemble des activités physiques proposées, qui bien que sur le plan logistique, s’inscrivent dans le cadre scolaire, demeurent facultatives et illustratrices d’une envie personnelle de se dépenser voire de se dépasser. Le sport scolaire est donc dispensée de cette modalité (à laquelle n’échappait que l’EPS pourtant obligatoire) jugée pour beaucoup, comme inutile du fait d’une absence de contre-indication, honnêtement presque systématique.
Quels seront les effets rapides et sur le long cours de cette suppression ?
Le million d’élèves du secondaire, affiliés via une licence à l’UNSS, qui demeure le moteur principal du sport scolaire hors EPS, peuvent s’en réjouir. Un afflux de nouveaux inscrits est-il à prévoir (une consultation, même à 23 euros, pour le certificat désormais caduc, est du pain béni, pour les familles les plus modestes et/ou ayant plusieurs enfants) ? Il est encore trop tôt pour le savoir. Les trois sports les plus prisés par les collégiens ou lycéens sont le badminton, le handball ou le foot en salle, et ce dans la plupart des établissements relevant de la compétence d’un ministère de tutelle affichant clairement la couleur : éviter les dépenses inutiles et favoriser toujours plus un accès, au plus grand nombre de jeunes, à l’exercice physique aux vertus bénéfiques également pour l’esprit (respect d’autrui, civisme, etc.). Les avis sont partagés chez les docteurs mais une majorité accepte cet assouplissement législatif.
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