C’est prouvé ! Il y a bien un lien entre les AVC (accidents vasculaires cérébraux) et les AIT (accidents ischémiques transitoires) qui sont annonciateurs et même déclencheurs des premiers. Pas moins de 150 000 personnes en France sont touchées chaque année par les AVC, qui sont la première cause de handicap moteur de l’adulte, la deuxième cause de démence et la troisième cause de mortalité en France. Il convient de souligner qu’ils ne sont pas l’apanage des seniors puisque 25% des personnes qui en sont affectées ont moins de 65 ans. Les accidents ischémiques transitoires (AIT) sont des symptômes, à ne surtout pas sous-estimer, même s’ils sont, le plus souvent fulgurants, tout comme les AVC, mais majoritairement sans aucune séquelle. Il faut appeler le plus vite possible le centre 15 (SAMU) ou le 112 (numéro d’urgence européen), depuis un téléphone fixe ou depuis un téléphone portable, si vous êtes témoins, d’un AIT. Généralement, les AIT se manifestent par trois signes d’alerte, qui sont identifiables aisément, et ne doivent pas manquer de vous faire réagir : engourdissement du visage, engourdissement ou perte de force d’un bras ou troubles de la parole. Ces signes disparaissent en quelques minutes. Leur principal méfait est de provoquer, s’ils ne sont pas traités dans une fenêtre préventive de 24 heures maximum, jusqu’à 25% des AVC, en majorité ceux de type dit « ischémique », qui pourraient être évités pour moitié, selon une une étude, parue récemment, dans le prestigieux New England Journal of Medicine.
Un jargon médical simplifié afin de vous présenter les deux types d’AVC et l’AIT pour une meilleure compréhension
Un AVC, qui est l’abréviation d’un Accident Vasculaire Cérébral, est dû à l’interruption de la circulation du sang dans l’une des artères cérébrales ou une rupture de cette dernière. Nous distinguons 2 types d’AVC. Dans 85% des cas, l’arrêt de la circulation du sang est imputable à un caillot qui bouche une artère cérébrale. On parle d’AVC ischémique ou encore d’infarctus cérébral. Dans les autres cas (15% donc très largement minoritaires), l’AVC, est, de manière implacable, dû à la rupture d’une artère cérébrale, provoquant alors un saignement dans le cerveau. On assiste alors à un AVC hémorragique. Un AIT est un AVC ischémique, mais dont les symptômes disparaissent en moins de 24 heures, et souvent en moins d’une heure. On le qualifie aussi d’ischémie cérébrale transitoire (ICT). Même si l’AIT, apparaît, de prime abord, moins sévère que l’AVC du fait de la disparition rapide de ses symptômes, l’urgence et la nécessité d’une prise en charge adaptée sont identiques, car les risques de récidive précoce, dans les 24 heures, sont les mêmes. De plus un AIT peut être un signe-avant coureur d’AVC.
Des solutions ou prises en charge incomplètes des AIT et AVC qui doivent être rapidement améliorées ou novatrices
Selon une étude publiée dans la revue New England Journal of Medicine, le jeudi 21 avril 2016, le risque, reposant sur des assises statistiques élevées, d’être affecté par un AVC, dans les 3 mois, qui succèdent un AIT peut atteindre les 20%. Il se révèle donc salvateur de prendre en charge tout AIT avec précocité, pour mieux anticiper avec justesse, et éviter au maximum, le risque d’AVC, qui peut en découler et ses séquelles, se révélant beaucoup plus lourdes, avec parfois même des effets irréversibles, que celles d’un AIT. Grâce des traitements appropriés, avec efficacité et dans des délais adéquats, on estime que 15 000 à 30 000 AVC pourraient ainsi être évités chaque année en France. La nécessité de centres spécialisés, pour une prise en charge en urgence de ces AIT, devra être à même de s’ajuster, à la mesure des enjeux de santé publique, soulevés par cette problématique. Nous déplorons, qu’il en existe, ce jour, 2 seulement, en France, à Paris et à Toulouse. Une adéquation des moyens à déployer, pour faire face à un tel fléau en puissance, dans lequel des vies sont en jeu, se révèle d’actualité.
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