Les caniveaux de Paris ont été passés à la loupe. Une nouvelle étude vient de mettre en évidence le développement d’un écosystème (éponges, champignons, algues, mollusques). Tous ces organismes seraient bénéfiques pour les villes. Les analyses montrent que plus de 70% de ces espèces sont absentes des sources d’eau non potable. De nombreux micro organismes participeraient à la dégradation des déchets et autres polluants, une sorte d’épuration naturelle. La nature bien souvent se suffit à elle-même, la main de l’homme n’étant pas vraiment indispensable.
Ces nouvelles analyses tentent de nous démontrer que les eaux des égouts renferment de nombreux micro organismes capables de traiter nos déchets
L’eau est précieuse, personne ne dira le contraire. Face à de nombreuses sécheresses successives, certains territoires se battent au quotidien contre la raréfaction de l’eau. De plus en plus de pays s’engagent à traiter les eaux usées afin de les transformer en eaux de qualité. Les consommateurs sont-ils prêts à accepter cette alternative ? Le but de l’épuration est de traiter suffisamment les eaux usées afin que leurs rejets ne dégradent pas trop ces milieux naturels. L’eau est salie après usage, si elle n’est pas traitée, elle peut causer de graves dommages à la nature (destruction partielle ou totale de la faune). La station d’épuration, c’est comme une grosse machine à laver. Le but n’est pas de la transformer en eau buvable par l’homme, il ne faut pas confondre eau potable et eau propre.
Les égouts de Paris, une véritable ville sous la ville, un labyrinthe de plus de 2500 kilomètres de long
Les eaux usées charrient les déchets dont une partie se dépose dans les égouts. Le réseau s’est transformé au fil des siècles, il faudra attendre 1850 avec l’arrivée du préfet de la Seine, de l’ingénieur Eugène Belgrand pour que se développe le réseau actuel. Des chercheurs ont découvert l’existence d’un nouvel écosystème sous la capitale. Cette vie pourrait contribuer à la décomposition de nos déchets. Grâce à une centaine d’échantillons prélevés à différents endroits de Paris, plus de 6900 espèces ont été mises en évidence. La découverte la plus spectaculaire, c’est que plus de 70% des espèces trouvées se seraient adaptées à la vie des villes. Les chercheurs parlent d’un nouveau compartiment biologique. Des études supplémentaires vont être mises en place afin de déterminer quels sont exactement ces micro organismes ainsi que leur rôle dans l’épuration. Il est aussi important de rappeler que dans les égouts prolifèrent de nombreuses bactéries dont la dispersion pourrait menacer la santé des humains.
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