Les erreurs médicales, les patients aujourd’hui se montrent plus motivés à tenter d’obtenir réparation financièrement. Le traitement des dossiers reste pourtant complexe et la lenteur peut parfois décourager certains malades bien qu’il semblerait que la situation s’améliore dans certains cas, mais la lenteur reste tout de même le leitmotive de ces affaires.
61% des accidents médicaux concernent la chirurgie
Trois cas sur quatre, la procédure est enclenchée dans les deux ans après l’erreur médicale constatée, plus de 11% des dossiers doivent attendre au moins cinq ans avant que la réclamation soit déposée. L’observatoire des risques médicaux (ORM) vient de publier son septième rapport sur le sujet et ce bilan concerne les années 2009 à 2014, il porte sur plus de 9384 affaires.
La chirurgie reste très concernée par les erreurs médicales, plus de 61% des dossiers incriminés, mais d’autres spécialisations sont aussi sur la sellette, les infections nosocomiales plus de 1508 dossiers. Dans plus de 14% des cas, l’erreur médicale a entraîné le décès du patient et dans près de 87% des cas recensés, l’acte mis en cause a été mis en évidence dans un établissement de santé. Le règlement à l’amiable tenterait à s’imposer ces dernières années dans plus de 60% des dossiers. Selon le rapport, les indemnités se situeraient aux alentours de 35.000 et 180.000 euros.
Des oublis d’instruments après un acte chirurgicale
Selon l’institut de veille sanitaire, un patient sur vingt contracte une infection nosocomiale à l’hôpital, les décès sont estimés à plus de 4000 par an et ces dossiers représentent près de 17% des indemnités versées par les assureurs. Il vaut donc être bien assuré avant de se subir une intervention chirurgicale ou une hospitalisation. Les erreurs médicales les plus fréquentes sont les oublis d’instruments dans le corps, le mauvais dosage de médicaments, les allergies aux substances, les opérations des mauvais organes.
Prouver qu’une faute a été commise par le professionnel
Le risque zéro n’existe pas, mais de plus en plus de patients portent plainte pour erreur médicale. Face à cette demande croissante, une loi a été votée en 2002 pour tenter d’en régler une partie à l’amiable. L’erreur est humaine et les médecins restent des humains, mais un patient sur dix peut sortir de l’hôpital plus malade que lorsqu’il est rentré. Pour attester d’une erreur médicale, il faut prouver qu’une faute a été commise par un médecin.
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