Les algues ne sont guère prisées dans les assiettes des Français qui en mangent environ 1 kilo par an : ils les utilisent presque exclusivement sous forme d’additif (gélifiant, épaississant ou stabilisateur). Une récente étude parue dans la revue médicale Phycologica risque de les inciter à changer d’avis car les algues permettraient de réduire le risque cardiaque. Rejoindrons-nous bientôt les Japonais et les Coréens qui consomment entre 3 et 4 kilos d’algues par an et par personne et qui les intègrent dans leur cuisine de tous les jours ? La valeur nutritionnelle des algues est exceptionnelle et elles possèdent un goût raffiné. Largement plébiscitées en cosmétique, la réputation concernant les bienfaits des algues n’est plus à faire. Si les Français n’hésitent pas à s’en tartiner le visage et le corps, la magie de ce légume commence à opérer sur nos papilles et il sera peut-être bientôt tendance. Le marché commence en effet à se dessiner en France et il serait porteur selon beaucoup d’optimistes pressentant la vague et la vogue qui s’annoncent.
Une étude danoise révèle que les algues réduiraient les risques d’accidents cardio-vasculaires
Certaines vertus nutritives des algues étaient déjà connues : leur richesse en fibres, en minéraux, en oligo-éléments notamment, le tout associé à un faible taux en calories. Les algues seraient même le secret de longévité des Japonais. L’équipe du docteur Ole Moutitsen, de l’Université du Danemark du Sud, s’est penchée sur 35 espèces différentes (on en compte 25 000 à l’échelle de tous les océans de la planète mais toutes ne sont pas comestibles) offertes sur du pain à un groupe d’hommes en surpoids. Les chercheurs ont pu constater que l’apport en fibres diététiques se montrait plus important et que les participants consommaient ainsi 16,4 % d’énergie de moins sur une période de 24 heures. Que du bonus pour un régime minceur avec un sentiment de satiété renforcé de plus par l’umami, fameuse cinquième saveur, que l’on retrouve notamment dans les sushis. Les algues, riches en potassium, décelé par les auteurs de l’étude comme allié de notre palpitant, seraient également à même de réduire les risques d’accidents cardio-vasculaires.
L’enthousiasme a le vent en poupe et est porteur d’espoirs : une révolution culinaire à venir ?
Les chercheurs commentent ainsi les mesures pouvant découler de leurs conclusions optimistes : « Nous savons que beaucoup de personnes ne savent pas faire la différence entre une alimentation saine et une alimentation peu nutritive. En ajoutant des algues dans les plats préparés, nous pouvons assurer aux consommateurs des aliments plus sains. Et dans de nombreux cas, nous pourrions améliorer le goût de ces plats tout en réduisant le risque de pathologies cardiovasculaires ». Les algues séchées peuvent être utilisées pour renforcer l’arôme d’une farine tandis qu’ajoutées à la viande elles contribuent à augmenter l’apport en fibres diététiques et antioxydants, aidant ainsi à réduire le taux de cholestérol, remarquent les chercheurs qui y voient là une opportunité d’améliorer la qualité des plats industriels -comme déjà précisé plus haut-. Il est recommandé d’ajouter quotidiennement 5 à 10 grammes d’algue à son régime alimentaire. A quand l’industrialisation alimentaire et systématique de ce trésor diététique ?
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