Le pire allergène du moment, sévissant dans l’Hexagone, est le bouleau, selon le RNSA, dans son bulletin allergo-pollinique du 15 avril 2016. « Sur un large quart Sud-Est, de la Normandie à la Vienne et jusqu’au Alpes, les pollens de bouleau seront fortement présents, responsables d’un risque allergique élevé à très élevé. Le risque allergique lié à ce pollen sera moyen à localement élevé de l’Est breton à la Lozère et très faible à faible sur le reste du territoire » selon Charlotte Sindt, directrice du RNSA. Rappelons que le Réseau National de Surveillance Aérobiologique a pour mission principale lui incombant, d’informer, voire même d’alerter les Français. Il convient de souligner, que depuis les années 1970, et ce sans discontinuité, le nombre d’allergiques dans l’Hexagone (sur lequel se focalise l’attention du RNSA), ne cesse de croître. Si le bouleau truste la première place, d’autres pollens signent aussi un come-back indésirable : nous vous détaillerons leur vigueur et leur cartographie détaillée plus loin.
Le bouleau fait la course en tête dans l’Hexagone mais d’autres pollens sont également à craindre chez des Français de plus en plus allergiques
Les pollens de bouleau sont particulièrement redoutés, par 30% de Français adultes, et 20% de Français enfants, d’après des statistiques nous étant fournis par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) : ils reflètent le nombre d’allergiques, étant sur une courbe ascendante, ce qui ne manque pas d’inquiéter les autorités sanitaires. « Toujours selon la directrice du RNSA : Les pollens de charme seront aussi présents en grande quantité, moins gênants que les pollens de bouleau,mais tout de même responsables d’un risque allergique élevé sur l’Alsace, moyen à localement élevé du Nord Pas de Calais à la Savoie et très faible à faible sur le reste du territoire. Les pollens de platane se propageront sur une large moitié Sud de la France et sur la région parisienne. Le risque allergique associé à ce pollen sera moyen à localement élevé sur les régions du Sud de la France et très faible à faible au Sud de la Loire. Les pollens de chêne s’installent déjà sur le Sud-Ouest, ils seront responsables d’un risque allergique faible à moyen sur la région Aquitaine, et seront présents jusqu’aux Pays de la Loire, à la région Méditerranéenne et remonteront le long de la vallée du Rhône. Les pollens de cyprès, saule et peuplier seront encore présents, mais le risque allergique associé variera d’un niveau nul à faible. Les pollens de graminées gagnent du terrain sur le Nord du territoire. Présents de la Corse à la Bretagne, ils seront pour l’instant encore peu gênants sur une majorité de ces régions, mais seront à surveiller, surtout sur la côte Atlantique. Les pollens de pariétaire seront de plus en plus présents sur le pourtour méditerranéen, le risque allergique associé sera faible mais pourra localement être élevé. Les mûriers sont en début de pollinisation, présents surtout pour l’instant sur le pourtour méditerranéen, ils gagneront du terrain lors des prochains jours ». Cette cartographie détaillée montre l’ampleur, appelée à grandir, que les allergies prennent, avec des zones de prédilection différentes, suivant les types de plantes (ce qui inclut aussi bien les herbacées que les arbres) et de graminées, sévissant suivant un calendrier précis.
Quelques conseils précautionneux pour vous éviter bien des effets allergiques indésirables mais parfois la médecine se révèle indispensable
Les différents pollens présents dans l’air que nous respirons peuvent provoquer des réactions allergiques, couvrant un faisceau très large de symptômes (rhinites, conjonctivites, et même au pire, asthmatiques), suivant des facteurs divers (patient touché, type et concentration des pollens). Le beau temps dissémine les pollens et la pluie les cloue au sol. Avec la présence essentiellement des pollens de bouleau, suivez attentivement ces six conseils qui minimiseront ses effets allergiques : Evitez autant que possible les promenades en forêt. Ne faîtes pas sécher votre linge en plein air. En voiture, roulez les fenêtres fermées. A la maison, laisser les fenêtres fermées si le vent souffle. Après une promenade, prenez un soin particulier à vous laver les cheveux. Mais prenez garde, dans la foulée, de ne pas sortir les cheveux mouillés, les pollens raffolant de l’humidité. Et, si malgré ces précautions, vous êtes sujets à des éternuements, vous avez le nez qui coule et les yeux qui pleurent, dans ce cas, il ne faut pas tarder à consulter votre médecin généraliste (traitant) ou spécialiste (pour parler des allergologues) pour une prescription ad hoc, d’autant plus efficace si appliquée précocement, dès l’apparition des premiers symptômes, avec des antihistaminiques et des corticoïdes locaux. La désensibilisation peut être une solution appropriée sur le long terme, une fois les pollens allergisants clairement identifiés. Nombreux sont les remparts, destinés à combler vos failles sur le plan immunitaire, permettant au minimum d’amoindrir, les allergies aux pollens : le bouleau vous donnera du boulot, mais des précautions simples ont montré leur efficacité, et nous vous invitons ardemment à les suivre, avec assiduité. Notons, nuance indispensable, que les pollens ne sont pas tous allergisants. Pour provoquer des symptômes d´allergie, il est nécessaire que les grains des pollens arrivent sur les muqueuses respiratoires de l´homme, par le biais exclusif du vent, c’est-à dire provenant des plantes, de la famille des anémophiles, et non par l’intermédiaire des insectes, raffolant de leur côté, des plantes, de la famille des entomophiles, qui sont butinées par leurs soins, et avec un appétit hors normes.
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