L’huile de palme a bien mauvaise presse depuis de nombreuses années, considérée par certains comme étant un vrai poison, elle contribue aux apports en acides gras saturés, une consommation excessive participe à une augmentation des risques de maladies cardiovasculaires. Il existe également des controverses au sujet de son impact sur la santé ainsi que des conditions de travail liées à la culture des palmiers à huile. Les ONG dénoncent aussi le développement des plantations, synonyme de déforestation en Malaisie, Indonésie, Papouasie, Nouvelle Guinée. Amnesty International a publié un rapport sur l’huile de palme, mettant en avant le travail des enfants.
Les traces les plus anciennes de cette huile de palme remontent à plus de 5000 ans
Elle a été en effet retrouvée dans une jarre en terre déposée dans une tombe en Egypte. De nombreuses marques ont décidé de boycotter l’huile de palme dans leurs produits. Son coût peu élevé explique en partie son succès auprès des industriels, utilisée dans une célèbre pâte à tartiner, en cosmétique, dans les produits transformés. Des chercheurs français viennent de lui trouver une alternative, le substipalm, un procédé à base d’huile de tournesol. L’initiative émane d’un biscuiter Poult qui réalise des gâteaux pour la grande distribution, de la société Natais spécialisée dans la fabrication du pop corn. Les chercheurs du CNRS ont donc élaboré une alternative à l’huile de palme, les entreprises qui veulent s’engager dans une démarche éco-responsable vont sans doute adopter cette solution de remplacement. Si le substipalm est validé par l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement, il pourrait être utilisé dès 2018. Les consommateurs devront alors accepter de payer un peu plus cher.
L’huile de palme a aujourd’hui une très mauvaise réputation
Elle est extraite de la chair ou de la pulpe du fruit, cette huile est largement utilisée dans l’agroalimentaire dans plusieurs produits transformés. Chaque année, la France importe plus de 130.000 tonnes de cette huile très décriée, 80% sont destinés à l’industrie alimentaire, 19% pour la fabrication des cosmétiques, 1% pour le biodiesel. La plupart du temps, la présence de cette huile n’est pas indiquée dans la liste des ingrédients. On la retrouve cachée avec une appellation spécifique huiles ou matières grasses végétales. La monoculture des palmiers à huile contribue à la déforestation, les animaux de la jungle ne trouvent plus rien à manger, certaines espèces s’éteignent, cela a également une grande influence à l’échelle globale en terme de réchauffement climatique. Si rien n’est fait concrètement, plus de cinq espèces d’animaux disparaîtront d’ici 2020. L’huile de palme est le symbole d’une mondialisation effrénée.