Alzheimer dans l’Hérault : condamnée pour avoir voulu l’assassiner

par | 11 Juin 2023

Dans l’Hérault, sa mère était atteinte de l’Alzheimer, elle a écopé de 5 ans de prison pour avoir tenté de la tuer. La justice vient de rendre son verdict.

Justice

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En 2009, Bernadette Colin a tenté de tuer sa mère, la victime souffrait de cette terrible maladie d’Alzheimer, elle était au stade 4 sur 7 de cette pathologie. Le 25 avril 2009, elle a essayé de supprimer sa mère âgée de 87 ans en tentant de l’empoisonner, de l’étrangler, de l’étouffer puis pour finir de la poignarder au domicile de la malade, mais finalement elle a survécu à ses blessures et ne s’est jamais souvenue du geste de sa fille, elle est décédée trois ans plus tard d’un cancer. Une peine de cinq a été requise à l’encontre de Bernadette Colin aujourd’hui à Montpellier, l’avocate des deux sœurs de la prévenue Margueritte et Guylaine ont  déclaré « qu’il n’y avait pas de vengeance dans ce procès, juste de la souffrance ». Les cinq ans requis sont assortis d’un suivi médico-socio judiciaire et d’une obligation de soins durant cinq ans.

Dans l’Hérault, les deux sœurs souffraient à cause de cette maladie

L’avocat général a déclaré lors de son réquisitoire qu’il ne fallait pas tenir compte « du pardon des deux sœurs », il a souligné que la présumée coupable était responsable pénalement, des experts ont diagnostiqué un état bipolaire en la personne de Bernadette Colin et aussi d’un état dépressif. Lors du procès les deux sœurs ont témoigné qu’elles souffraient toutes de l’isolement face à la maladie de leur mère.

Condamnée pour avoir tenté de tuer sa mère souffrant d’Alzheimer

L’avocat général a néanmoins déclaré qu’il n’était pas question dans ce procès d’euthanasie, la victime n’avait jamais exprimé le souhait de mourir, il a souligné qu’il s’agissait là « de se débarrasser de cette mère qui devenait encombrante ». Selon lui, les gestes étaient prémédités, Bernadette Colin encourait la prison à perpétuité pour cette tentative de matricide, cette professeure agrégée de lettres a déclaré lors de son procès « qu’il fallait tuer l’une pour que les autres vivent », elle a également soutenu la thèse d’avoir agi « par devoir ». Ce lundi, le verdict a été rendu, elle a écopé de 5 ans de prison ferme dont 53 mois avec sursis.

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Rédigé par Jade Bernard

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