Appartement de 1.56 m² pour 330€ : le calvaire d’un locataire

par | 11 Juin 2023

Un appartement de 1,56 m² pour un loyer de 330 euros a rythmé le quotidien d’un locataire qui avait attaqué en 2013 son propriétaire.

Justice

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Depuis quinze ans, un homme vivait dans un logement et payait 330 euros de loyer : jusque-là rien de très étonnant, mais ce sont les mètres carrés qui sont époustouflants : 1,56 m². Depuis des années durant, ce locataire s’acquittait d’un loyer pour vivre comme un animal, une bande de vingt centimètres qui permettait au locataire de se tenir debout. Dans cette petite cage, seulement la place pour un matelas et une plaque de cuisson, ce sont les seuls biens que cet homme pouvait entreposer chez lui. La cour d’appel de Paris a jeudi 9 avril prononcé en première instance à l’encontre de la propriétaire de cette petite pièce et l’agence immobilière qui assurait la gestion de ce petit bien de verser la somme de 20 000 euros de dommages et intérêts.

 

Les loyers de cet appartement de 1.56 m² remboursés

La cour d’appel a estimé et à juste titre que le locataire pouvait prétendre à un remboursement total de tous ces loyers durant cinq ans soit une somme de 18 289,23 euros, une évaluation bien dérisoire pour avoir vécu dans un endroit aussi exigu pendant cinq ans, ces informations ont été relayées par 20 Minutes. Un copropriétaire de l’immeuble où résidait ce locataire avait rédigé en mars 2012 un arrêté pour dénoncer les conditions misérables dans lesquelles vivait un homme dans « un couloir fortement mansardé ».

L’affaire de cet appartement pourrait servir d’exemple

L’avocate du locataire a estimé que son client était en droit de demander le remboursement de tous ces loyers et selon ses propos, cette affaire pourrait servir d’exemple pour combattre tous ceux qui profitent de la pénurie de logements et louent des endroits toujours plus petits et insalubres. Les micros logements se multiplient dans les grandes villes. Le plus déplorable dans cette histoire c’est le comportement de l’agence immobilière, elle aurait dû s’assurer que les conditions de vie étaient décentes et légales. L’avocate de l’agence n’était pas joignable pour commenter cette décision de justice.

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Rédigé par Jade Bernard

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