La peur est un sentiment normal qui fait partie de nous au même titre que la tristesse, la joie. Les manifestations peuvent pourtant être différentes d’une personne à l’autre. En fait, notre corps réagit à une alerte potentielle qui peut alors paralyser certains individus, chez d’autres provoquer une montée d’adrénaline. Il y a sans aucun doute une composante génétique qui conduit l’être humain à développer des émotions plus ou moins intenses voire déraisonnées. La puberté, la maternité, la ménopause sont des états qui provoquent chez les femmes des bouleversements hormonaux, ce qui va renforcer l’anxiété, le sentiment de peur.
Le cerveau qui face à une situation inquiétante, à un animal, à une autre personne jugée dangereuse va se mettre en alerte
En grandissant l’adulte emmène avec lui les peurs de l’enfance qu’il va trouver parfois ridicules mais pourtant certaines vont demeurer, elles résisteront au temps qui passe, les affronter deviendra presque irréalisable. De la simple peur à une véritable panique voire phobie, celle des animaux est la plus répandue. Elle touche plus particulièrement les femmes. Ce n’est pas forcément l’animal en lui même qui déclenche ce sentiment de peur mais plutôt l’une de ses caractéristiques, le corps velu, les nombreuses pattes, les sons émis par l’animal, son déplacement, les légendes galvaudées autour de lui. Pour s’en débarrasser, il est conseillé de mieux connaître l’origine de cette peur. La thérapie comportementale, la relaxation peuvent aider la personne à mieux gérer cette angoisse, cette panique, cette phobie.
L’homme recherche dans l’environnement qui l’entoure des repères qu’il maîtrise, cela le rassure, tout ce qui s’en éloigne peut alors le faire basculer dans la peur
L’araignée avec ses nombreuses pattes velues, le déplacement silencieux du serpent peuvent déclencher une peur panique qui bien souvent est incontrôlable. Une étude issue de la faculté de psychologie de Vienne nous explique que la peur des araignées, des serpents est tout à fait normal, ces peurs seraient communes à tous les hommes. Afin de déterminer ces réactions, les chercheurs ont analysé les réactions de deux bébés de 6 mois, il faut préciser qu’à cet âge, les enfants ignorent le sentiment de peur. Des images de fleurs, d’araignées avec une autre série composée de serpents, de poissons ont été montrées aux enfants. Les scientifiques ont pu remarquer que les pupilles des bébés s’élargissaient davantage à la vision des araignées, des serpents. C’est donc à l’évolution de l’homme que nous devons ce sentiment de peur vis-à-vis de certains animaux, un mécanisme de défense inné, une façon de se défendre qui a été transmise au fil des millénaires. Pourtant la vie a évolué, le danger aujourd’hui est tout autre, l’homme n’est-il pas son propre danger, ne devrait-il pas avoir plus peur de lui ?
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