Certains collyres pour enfants présentent des risques pour leur santé, ceux destinés à dilater la pupille lors d’examens chez l’ophtalmologue peuvent provoquer une toxicité. Ils font partis d’une liste de plus de 77 médicaments sous surveillance par l’agence nationale de sécurité du médicament. La molécule, l’atropine utilisée dans plusieurs de ces collyres vendus en France peut effectivement causer des troubles digestifs graves, mais aussi des convulsions, des délires, de l’agitation. Il est recommandé d’éviter tout surdosage, de se limiter à une seule goutte par œil. L’agence préconise également d’essuyer la joue de l’enfant si le produit à couler afin d’éviter toute ingestion.
Deux types de collyre sont utilisés en ophtalmologie
Les effets indésirables peuvent parfois être très graves surtout chez les enfants en bas âge. Les plus petits ont plus de risques de développer des effets secondaires, le passage de la molécule dans l’organisme est quasi systématique. La toxicité de la substance agit alors au niveau cardiaque, digestif, au niveau du système nerveux central. Afin d’établir un diagnostic ou réaliser une chirurgie oculaire, les ophtalmologues ont recours à des collyres mydriatiques, mais malheureusement, ce produit peut toucher les organes et causer des dégâts parfois graves si des précautions ne sont pas correctement prises. L’ANSM a recensé plus de trois décès dont un bébé en 2011 selon le Figaro.
L’usage de ces collyres reste rare chez les enfants en bas âge, mais l’agence insiste sur le fait que les surdosages sont à bannir
Les personnes âgées qui souffrent de maladies cardiaques, d’hypertension, d’antécédents d’infarctus ou de troubles coronariens doivent également observer quelques précautions avec ce genre de collyres. L’agence nationale de sécurité du médicament veut éviter toute situation alarmante, mais elle tient seulement à rappeler aux professionnels de santé les conseils de prudence quant au dosage, au mode d’administration surtout qu’en il s’agit d’enfants en bas âge. L’ANSM a publié dans un rapport le 23 mars dernier toutes ces recommandations en précisant que ces collyres restent indispensables dans certaines situations, que simplement, leur utilisation doit être sous contrôle, que le danger est absent si le dosage est respecté ainsi que toutes les précautions d’usage. Dans ce genre de situation, il vaut mieux prévenir que guérir.
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