Voici quelques chiffres clés étant mis en avant par l’Assurance Maladie sur son site officiel. En France, 130 000 nouveaux cas d’AVC surviennent chaque année. Nous constatons que 500 000 personnes souffrent à ce jour des conséquences, pouvant être lourdes, d’un AVC. L’accident vasculaire cérébral se révèle ainsi être la première cause de handicap auprès de la personne adulte, la deuxième cause de démence (après la maladie d’Alzheimer) et à ne pas oublier surtout la troisième cause de mortalité en France. La statistique des 25 % des AVC touchant les moins de 65 ans détrône la vérité longtemps infondée d’un risque étant l’apanage des seniors. L’âge moyen de survenue d’un AVC est de 73 ans (70 ans pour les hommes et 76 ans pour les femmes). D’après les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale The Lancet Neurology, il n’y a plus de raison d’être fataliste, mais bien au contraire d’être optimiste, au vu de la rééducation aux fruits des plus porteurs.
AVC : une rééducation, plus que nécessaire, alliant rapidité et efficacité, des fonctions motrices et des troubles du langage
La rééducation a pour objectif de regagner le maximum d’autonomie. Elle débute le plus rapidement possible, dès que l’état de santé le permet, après les traitements initiaux qui sont d’ordre médicamenteux. Elle commence à l’hôpital et sa continuité s’inscrit ensuite dans un centre spécialisé ou mieux encore en mode ambulatoire (donc au domicile d’un patient qui doit tout de même s’y impliquer fortement). Selon les cas, il peut y avoir une récupération totale, un handicap modéré ou la persistance d’une perte d’autonomie que l’on ne parviendra pas à résorber tellement la lésion cérébrale a été importante avec de surcroît la région spécifique touchée. La récupération maximale de fonctions, que nous pouvons qualifier d’essentielles, regroupe les trois suivantes : marche, usage de la main, langage. La kinésithérapie et l’orthophonie sont donc appelées à jouer un rôle des plus primordiaux. La première pour objectif la rééducation précieuse de la marche et, bien entendu, des membres supérieurs. La seconde veut éviter une catastrophique aphasie.
Les jeux traditionnels n’ont rien à envier à la réalité virtuelle en termes de capacités à résorber les séquelles d’un AVC
L’équipe de l’hôpital St. Michael de Toronto a mené un essai clinique sur un panel de 141 patients, à la moyenne d’âge de 62 ans, et atteints suite à un AVC de troubles moteurs de leurs membres supérieurs. Leur prise en charge, souhaitée appropriée, dépendait de leur établissement de soins, puisqu’elle a eu lieu dans 14 centres de réadaptation, dispatchés dans 4 pays, aux antipodes les uns des autres (11 au Canada, 1 en Argentine, 1 au Pérou, et 1 en Thaïlande). Après être passés par une phase de rééducation conventionnelle primordiale pour envisager des suites positives à une rééducation rimant avec succès, l’ensemble des 141 sujets de l’étude ont été divisés en 2 groupes égaux : l’un (71) s’est adonné à la console de jeux vidéos Nintendo Wii, forme ludique de réalité virtuelle, et l’autre (70) a joué aux cartes, dominos ou jeux de balles pendant 10 sessions d’une heure. En seulement deux semaines, les patients des deux groupes ont vu leurs performances motrices s’améliorer d’au moins 30 %. Un mois après, leurs capacités affichaient une augmentation de 40 % !
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