En juillet 2017, la famille Thuillier a été confronté à un choix des plus difficiles, concernant le bébé à naître de Audrey, qui était à son huitième mois de grossesse. Suivant les conseils, à priori les plus avisés, des médecins du Centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), ils ont opté pour une IMG (interruption médicale de grossesse) en apprenant que leur fille, si elle était appelée à voir le jour, serait, sans le moindre doute, lourdement handicapée. Le problème est que la petite Heily est née vivante et donc que l’IMG a été ratée. Restait à la famille de trouver un moyen de la faire opéré car elle s’accrochait à sa bonne étoile.
L’avortement thérapeutique est raté : la petite Heily naît vivante et sait se faire entendre, ce qui suscite la surprise
L’avortement thérapeutique est soumis à des règles très strictes. L’interruption de grossesse (expulsion d’un fœtus = embryon humain de plus de trois mois) en raison d’anomalies graves du fœtus ou lors d’une grossesse dangereuse pour la femme peut être décidée, à tout moment, avec l’accord réfléchi d’un conseil de médecins. L’échographie et l’amniocentèse permettent de révéler ces anomalies et de prendre la décision d’un tel acte. En ce qui nous concerne, les médecins ont prédit, suite à des tests prénatals, que le bébé était, en effet, porteur d’un « handicap lourd sur environ 80% de son cerveau » et avec un froide lucidité ont déclaré son cas serait « inopérable ».
L’MG a été programmée pour le matin du 24 juillet 2017 et a accouché d’une surprise miraculeuse toujours au Centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer. Le bébé n’était pas mort-né mais bel et bien vivant après un arrêt cardiaque d’une minute qui s’inscrivait dans le déroulé protocolaire de l’avortement thérapeutique. Heily a montré très rapidement des signes attestant d’une vitalité très débordante.
Tout est bien qui finit bien : la petite Heily sera opérée de son sévère handicap cérébral par la Fondation Rothschild
Le diagnostic prénatal du handicap cérébral majeur était-il lui aussi une erreur ? Avec espoir et n’ayant plus guère foi envers l’établissement boulonnais, les parents ont souhaité un second diagnostic auprès du CHRU de Lille qui a hélas confirmé la première expertise. Son handicap cérébral, plus spécifiquement moteur, prédestinait Heily à ne pouvoir ni boire, ni manger, ni même bouger.
Les parents combatifs à l’extrême pour offrir une vie normale et un avenir serein à la petite Heily ont sollicité la bienveillance de la Fondation Rothschild, renommée de façon élogieuse, en neurochirurgie pédiatrique. » Après une réunion en urgence avec divers spécialistes de la neurochirurgie pédiatrique et des praticiens hospitaliers » selon le quotidien régional La Voix du Nord, l’enfant a été reconnu comme étant opérable, ce qui lui évitera des soins palliatifs durant tout sa vie, seule option offerte -avec grand bonheur évitée- par le Centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer. L’opération n’a pas de date fixée pour le moment car elle nécessite beaucoup de préparatifs.
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