Bimota, l’entreprise de chauffage devient un fabricant de motos

par | 11 Juin 2023 | Actualités

Des motos

Constructeur italien de motos, Bimota adopte une dénomination particulière de ses modèles. La marque utilise un code alphanumérique, duquel la première lettre correspond au fabricant du moteur, la seconde indique l’usine d’assemblage de la firme, quant au chiffre, il indique le rang de sortie du modèle d’un même motoriste. La Bimota DB4 par exemple, est la 4ème motorisée par Ducati. Cependant, il existe quelques exceptions : la BB1, la Tesi, la V-Due et la BBX Bimota de cross, où le « X » est l’abréviation de « cross ».

D’entreprise de chauffage à fabricant renommé de motocyclettes

Les trois fondateurs de la firme sont Valerio Bianchi, Giuseppe Morri et Massimo Tamburini. Le nom « Bimota » correspond aux deux premières lettres des noms des trois créateurs. C’est à Rimini, en 1966, que les trois associés créent une entreprise de chauffage et climatisation. En 1973, la première moto, la HB1 (Honda-Bimota 1), est conçue par Massimo Tamburini. Il construit un cadre plus stable que celui des motos japonaises, qu’il monte sur sa Honda CB 750 Four. Sur le circuit de Misano, un pilote remarque la moto et passe commande à Tamburibi pour la fabrication d’une deuxième.

La firme entreprend alors de créer une branche motocyclette nommée: « Bimota Meccanica ». À la suite du départ de Bianchi, Morri et Tamburini accentuent leurs efforts au développement de la branche moto, commercialisant des pièces et des kits homologués comprenant cadre, fourche avant et bras oscillant. Sont aussi vendues, d’autres pièces permettant de monter une moto équipée d’un moteur japonais.

La firme transalpine remporte en 1974 sa première victoire en Grand Prix de vitesse avec une YB1 (moteur Yamaha 250 puis 350 cm³). Hormis la HB1, vendue seulement à une poignée d’exemplaires, il faudra attendre 1976 pour voir la marque italienne sortir des motos routières: la SB2 puis la KB1.

C’était en réalité des kits complets pouvant s’adapter aux motos. La KB2 550 cm³ fut la première moto de route livrée clés en mains. Les années 1970 verront l’arrivée des châssis japonais en aluminium, mais la firme survivra et augmentera sa production chaque année jusqu’à la sortie de son best-seller : la SB6. En 1980, le titre suprême de champion du monde de vitesse en 350 cm³ est conquis par le pilote Jon Ekerold. Sept années plus tard, c’est le pilote Virginio Ferrari qui remporte à nouveau le titre sur une YB4 avec moteur Yamaha 750 FZ.

Innovations et faillite pour Bimota

En 1984, Tamburini quitte la firme qu’il avait participé à créer et rejoint Cagiva en 1985. Il sera le designer de la Ducati Paso et de la célèbre Ducati 916, aujourd’hui encore très prisée par les connaisseurs. Tamburini est remplacé par l’ingénieur Federico Martini, qui abandonnera peu à peu les cadres tubulaires pour ceux en aluminium. La seule machine conçue entièrement par Bimota fut la V-Due. Des prototypes, dont la particularité d’être montés avec un deuxième bras oscillant au lieu d’une fourche furent les Tesi, ensuite déclinés en projet routières : la moto Bimota Tesi 1/D en 1990.

Vint ensuite l’ambitieux projet de créer une machine deux temps pouvant participer aux grands prix en 500 cm³ et à la fois, être homologuée pour circuler sur route : c’était la V-Due. Dans le championnat italien, c’est la version carburateur qui s’avéra être très prometteuse. Cependant, la version à injection, homologuée aux normes antipollution, connut de sérieux problèmes de mise au point, qui obligèrent l’usine à racheter les modèles déjà vendus, conduisant la firme a cessé son activité en 2001.

La firme renaît de ses cendres et innove

Rachetée en 2005 par un géant de l’industrie pharmaceutique, Roberto Comini, l’usine reprend sa production avec la sortie, tout d’abord, des séries spéciales SB8K Santa Monica et Gobert. Parallèlement, un contrat de partenariat est signé avec le constructeur italien Vyrus qui distribue la Vyrus 984 C³ 2V, sous la dénomination « Tesi 2/D ». Toujours en 2005, la sportive DB5 est présentée et sera ensuite déclinée, en 2006, en une version roadster: la DB6, une bonne facture à dénicher en moto d’occasion. La DB7 Oronero dotée d’un cadre treillis en fibre de carbone fut l’innovation de l’année 2008. En 2010, avec la HB4, la firme s’engage en Moto2. En 2013, Roberto Comini vend la société à Daniele Longoni et à Marco Chiancianesi.

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Rédigé par Alain Vernet

Je suis Iron Vernet, un rédacteur digne du personnage Iron Man, j'ai la volonté d'informer autrui avec une pointe d'humour. Forcément, la culture et les technologies sont ma passion. Je suis également un geek acharné et j'adore les figurines Pop !

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