Cancer colorectal : les français déserteurs ne se mobilisent pas pour un dépistage pouvant être vital !

par | 11 Juin 2023

Chirurgie

Les français méritent amplement un bonnet d’âne puisqu’ils pêchent par un manque d’assiduité et/ou un retard accusé pour se soumettre volontiers au dépistage du cancer colorectal (seulement 30% d’entre eux, qui devraient s’y plier à partir de 50 ans, respectent ce conseil des plus avisés volontiers et avec exactitude). 17 500 décès sont ainsi à déplorer chaque année. Avec 42 000 personnes touchées par an, le cancer colorectal fait partie des cancers les plus fréquents en France. Lorsqu’il est détecté à un stade précoce (ce cancer met en moyenne 10 ans à se développer), il se guérit dans 9 cas sur 10. Il est plus que jamais nécessaire de se montrer responsable contre ce fléau que les gastro-entérologues peuvent endiguer si seulement les français adoptaient un double volet préventif : le dépistage, via un nouveau test immunologique associé à la coloscopie complémentaire, pour ôter à temps les polypes qui peuvent dégénérer avec des métastases à la clé.

De l’importance du dépistage oublié par le public concerné et d’une sensibilisation accrue de la part des gastro-entérologues

C’est aux alentours de la cinquantaine, que les personnes prennent davantage leur santé en main et ouvrent les yeux sur un examen nécessaire, puisqu’ils rentrent dans une période de leur vie où le taux d’incidence de ce cancer s’avère plus élevé. Ils se plient alors, non sans rechigner, et loin de constituer une majorité, au dépistage du cancer colorectal. Les experts planchant sur la question se positionnent pour une prise en charge et une prise de conscience individuelles qui devraient intervenir comme un quasi-réflexe, et ce pour une raison essentielle et salvatrice : 9 cancers sur 10, détectés à leurs prémices, traités de façon ad hoc, aboutissent à une guérison. Le dépistage du cancer du côlon, qui est un véritable épouvantail pour les patients exagérément apeurés à son égard, consiste en une coloscopie de prévention (rassurez-vous : l’anesthésie étant générale, le tout a lieu de façon indolore) qui permet de déceler ce cancer qui sait si bien se cacher. La sensibilisation de la population à risques, est plus que jamais nécessaire, car le cancer colorectal est moins sous les feux médiatiques que d’autres cancers, ce qui explique partie un manque d’intérêt notoire le concernant. Les gastro-entérologues l’ont bien compris et leurs idées prennent enfin forme : sur le plan de la prévention, des dépistages d’une gratuité totale seront offerts dans le cadre de Mars Bleu et de la Journée nationale de la prévention du cancer du côlon, le tout à compter du 1er mars. Une campagne au slogan accrocheur est lancée et s’intitule ainsi : « Attention, vous êtes peut-être assis sur un cancer ». La volonté manifeste de cette dernière est de mettre en avant un test immunologique, plus commode et novateur, dévoilé en 2015 par Marisol Touraine.

Deux outils complémentaires pour le dépistage : la coloscopie au bloc et pour plus d’intimité et de facilité le test immunologique

Ce test immunologique présenté par la ministre de la Santé est disponible depuis le deuxième semestre 2015 et vous pouvez l’obtenir suite à une simple consultation chez votre médecin traitant qui vous délivrera une ordonnance pour le retirer ensuite dans n’importe quelle officine. Contrairement à une coloscopie, qui se déroule en milieu hospitalier, il est à effectuer, le plus sereinement du monde chez soi, et permet de déceler des traces de sang échappant à l’œil nu mais présentes cependant dans les selles. Il est beaucoup plus efficace que son prédécesseur, le test au gaïac appelé Hemocult II : en effet, il permet de détecter environ 2 fois plus de cancers et 3 fois plus d’adénomes, ce qui constitue une percée scientifique magistrale, le tout en simplifiant de plus l’élan participatif du patient. Les deux parties, à savoir les gastro-entérologues et les personnes inscrites positivement dans l’optique du dépistage, ne peuvent que s’en réjouir. Le prélèvement d’un échantillon de selles est à envoyer au laboratoire de biologie médicale dont l’adresse est indiquée sur l’enveloppe T fournie avec le test. Les résultats tombent au bout de 15 jours et sont négatifs dans 96% des cas. Ce test est remboursé à 100% par l’Assurance Maladie (exit donc les excuses d’un coût, même partiel, pouvant constituer un frein à l’accès aux soins) et idéalement doit être renouvelé tous les 2 ans en ce qui concerne la tranche d’âge des 50-74 ans qui a été retenue par les instances médicales. Un « Côlon Tour » est organisé cette année par la Ligue contre le Cancer : il a débuté le 25 février et durera jusqu’au 17 octobre pour promouvoir ce nouvel outil de dépistage, alliant simplicité et fiabilité, avec donc beaucoup d’atouts pour une opération-séduction.

Chirurgie, Pixabay – skeeze
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Rédigé par Jade Bernard

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