Les recherches sur ce composant n’en sont qu’au début mais le dernier essai clinique pourrait être une réelle avancée prometteuse pour traiter les malades qui ne répondent pas aux traitements existants, qui souffrent des formes les plus sévères de la pathologie. Ce composant du cannabis est donc un vecteur d’espoir pour tous ceux qui sont atteints de cette maladie génétique rare difficile à soigner (le syndrome de Dravet).
Découvert il y a plus de 30 ans par le docteur Charlotte Dravet, ce syndrome a été longtemps confondu avec d’autres types d’épilepsie
A ce jour, il n’existe aucun médicament adapté pour soigner ce syndrome. Les crises convulsives débutent le plus souvent dès la première année de vie. Les parents des enfants atteints par cette maladie invisible souffrent de préjugés, de la méconnaissance, ils doivent se battre au quotidien afin que leur enfant puisse avoir une vie la plus normale possible (scolarité, loisirs…). Le traitement de base repose essentiellement sur la prise antiépileptiques. Le syndrome de Dravet touche une naissance sur 20.000 à 40.000. Les manifestations de la pathologie provoquent un retard du développement, des difficultés de langage, des troubles du comportement. Dans plus de 15% des cas, les personnes qui en souffrent meurent prématurément.
Le Cannabidiol, un composant qui reste pour les patients un réel espoir, mais la mise sur le marché n’est pas pour tout de suite
C’est ce que veut démontrer l’étude parue dans le New England Journal of Medecine. Le Cannabidiol, comme le THC est un cannabinoide, mais il existe une différence importante, ce dernier n’est pas psychoactif, il est donc très prisé par les scientifiques. Afin de mener cette étude, les chercheurs ont réuni plus de 120 jeunes patients, durant plus de 14 semaines, le dérivé du cannabis a été testé en complément des traitements habituels, la moitié des volontaires ont reçu ce composant, les autres un placebo. Les malades sous Cannabidiol ont vu les crises d’épilepsie se réduire de plus de 39%, chez 3 des patients, elles ont même complètement disparu. Les effets secondaires ont été légèrement, voire modérément mis en évidence pour plus de 93,4% des volontaires. Le médicament testé dans le cadre de cet essai clinique n’est pas encore sur le marché. D’autres études devront confirmer ces premiers résultats qui restent néanmoins encourageants.
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