La santé mentale est à rude épreuve après une chirurgie visant à réduire l’obésité. Voulant maigrir à tout prix n’est pas toujours de très bon aloi surtout pour la santé mentale, perdre du poids peut conduire à un dérèglement. Les comportements d’auto mutilation sont souvent observés chez les patients qui ont subi des opérations telles que la pose d’un anneau gastrique ou d’un bypass. Une prise en charge est essentielle pour pallier à de tels problèmes.
Les troubles de santé mentale sont extrêmement fréquents chez les personnes qui sont atteintes d’obésité morbide et c’est une conséquence aggravante pour celles qui se font opérer pour arriver à perdre du poids. Selon une étude parue dans le « Jama Surgery », les comportements autodestructeurs surviennent en grande majorité dans les trois ans qui suivent l’intervention. Ces patients sont fragiles, ils doivent absolument être pris en charge par des psychiatres. La haute autorité de santé recommande un entretien avec une personne qualifiée avant toute opération, 50% des personnes qui ont subi une chirurgie visant à perdre beaucoup de poids sont enclin à faire une tentative de suicide.
Des suicides plus fréquents après une chirurgie pour réduire l’obésité
Les scientifiques pour parvenir à de telles conclusions ont consulté plus de 8000 dossiers de personnes résidant au Canada et ayant subi une chirurgie entre 2006 et 2011, les opérés ont été suivis trois ans avant et trois ans après l’intervention. Les résultats de cette étude démontrent que 111 personnes ont été admises aux urgences pour 158 tentatives se suicides au total.
La perte de poids est parfois compensée par la dépression ou les addictions
Ces tentatives de suicide ont été commises par des patients ayant eu dans le passé des troubles mentaux. Selon des études parallèles, les obèses qui ont subi une intervention ressentent une amélioration de leur qualité de vie, ils retrouvent avec cette perte de poids conséquente l’estime d’eux même, mais une petite minorité de patients ont aggravé leur dépression latente ainsi que leurs troubles de l’alimentation.
Les chercheurs qui ont participé à cette étude ont expliqué que certains patients à qui on avait posé des anneaux gastriques ou des bypass ont substitué la nourriture à l’alcool. Aux États-Unis en 2014, 200.000 opérations ont été pratiquées afin que les patients puissent perdre une lourde charge pondérale.
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