La crise économique qui sévit un peu partout en Europe semble avoir peu d’incidence sur la fécondité dans notre pays, mais il semblerait pourtant que une étude parue aujourd’hui mercredi et réalisée par l’INED tenterait à démontrer qu’une situation de chômage retarderait la conception d’un premier enfant, l’envie de fonder une famille serait contrariée par le problème de n’avoir pas de salaire convenable.
La France se situe en bonne position dans le panel européen en ce qui concerne les naissances avec 1,98 enfant par femme en 2014, l’Irlande 1,96, la Suède 1,89, le Royaume uni 1,83. Il en résulterait donc qu’il n’y a pas à s’inquiéter et pourtant l’enquête menée par l’institut national d’études démographiques (INED) prouverait que la situation économique difficile qui frappe de nombreux Français serait déterminante pour la décision d’avoir ou non un premier enfant.
Le chômage impacte le désir d’avoir un enfant
L’enquête a été menée sur les mêmes personnes de 2005 à 2011 et le chômage aurait une réelle incidence sur la procréation, en 2005, 24% des hommes et 38% des femmes sans emplois estiment vouloir un enfant dans les trois ans à venir contre 43% des hommes et 53% des femmes ayant un emploi stable. Ce dernier serait donc un paramètre important avant d’envisager une grossesse.
L’INED effectue un lien entre l’arrivée d’un enfant et la situation économique
La période de chômage conduirait les couples à retarder la venue d’un premier enfant, au bout de trois années d’incertitude 8% des hommes et 6% des femmes voudraient lancer un projet d’enfant contre 25% des hommes et 27% des femmes restées en activité professionnelle. L’INED tient à démontrer également que la reprise de naissance est favorable quand la prospérité économique se fait ressentir. Les périodes de non-fécondité restent le plus souvent temporaires, car le besoin d’enfant est le plus fort, ce qui rassure pour l’avenir, la France devrait rester en tête du palmarès européen en ce qui concerne la natalité.
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