La crise de Sivens connait deux volets avec l’abandon du barrage et l’hommage à Remi Fraisse dans le Tarn.
Plusieurs milliers de personnes se sont recueillies dans la dignité et le calme. Hier, la crise de Sivens n’était pas au rendez-vous puisque les individus rendaient hommage à Rémi Fraisse, décédé sur le site du barrage. Tous les participants avaient une renoncule à la boutonnière, une fleur qu’aimait particulièrement le jeune homme. Ils ont également planté des glands de chêne pour recréer la parcelle détruite. Des bouquets de fleurs ont été déposés à l’endroit où Rémi Fraisse a succombé à l’explosion d’une grenade offensive lancée par les gendarmes.
Des dérapages en marge de l’hommage à Rémi Fraisse
De nombreuses réunions ont eu lieu en marge de la crise de Sivens dans toute la France. Celle du champ de Mars s’est déroulée dans le calme, mais celle organisée dans le nord du pays a été entravée par des violences. Elles ont débouché sur 76 interpellations et 19 gardes à vue pour 3 ports d’armes prohibées et 14 pour participation à un attroupement en vue de commettre des méfaits. De source policière, les manifestants avaient « des marteaux, des pinces, des casques, des poings américains, des engins explosifs et incendiaires ». La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal a souligné qu’un tel ouvrage ne pouvait plus être possible aujourd’hui.
La crise de Sivens et l’éventuel abandon du projet
La crise de Sivens pourrait donc se terminer avec l’abandon du barrage. Le sort sera décidé dans la journée de mardi, car la ministre a réuni des élus locaux et les associations agricoles. Elle estime que les élus locaux ont été à l’origine d’une « erreur d’appréciation » et ils ont eu tendance à laisser le conflit s’enliser selon la ministre dont les propos ont été référencés dans le « Grand Rendez-vous » d’i-Télé, Europe 1, Le Monde. Désormais, trois cas de figure sont envisagés : l’abandon, le maintien ou la modification.
0 commentaires