Antidote, vous avez dit antidote ? Des scientifiques américains viennent de mettre au point un vaccin contre la dengue, expérimental pour l’instant, mais se révélant 100% efficace. Cette découverte pourrait peser beaucoup en notre faveur dans le bras de fer engagé contre la dengue, maladie virale dont le vecteur de transmission à l’homme, est le moustique tigre. Cette dernière, qui affole la planète, tout comme le chikungunya et particulièrement en ce moment l’épidémique Zika, touche un nombre estimé de 400 millions d’individus dans le monde et se révèle responsable de 25 000 décès par an. Notons que la dengue est considérée par l’OMS comme une maladie réémergente et que même si elle demeure majoritairement intertropicale, l’Europe n’est pas à l’abri.
Un vaccin dont l’efficacité est parfaite mais nécessitant un essai à grande échelle pour entériner et couronner sa réussite
Alors que le vaccin à trois doses, le Dengvaxia, commercialisé par Sanofi Pasteur en 2015 et autorisé par le Mexique, les Philippines et le Brésil a montré une efficacité partielle, des chercheurs américains de l’université John Hopkins, dont les travaux sont parus dans la dans la revue médicale Science Translational Medicine, ont mis au point un vaccin, le TV003, qui serait actuellement le premier vaccin à garantir une efficacité à 100 % pour endiguer la dengue qui se décline en quatre souches virales (DEN-1 à DEN-4), dont la plus farouche est la DEN-2, nous intéressant énormément. Notons cependant, pour bémol majeur, que l’expérimentation, dont nous allons vous dévoiler maintenant le déroulement, a porté sur uniquement 41 personnes. Une application à grande échelle est plus que jamais indispensable et déjà programmée dans une nation très touchée : le Bangladesh, dans la presque immédiateté, pour jauger la valeur du vaccin avec exactitude. Gageons que le tout se concrétise d’une belle manière.
Le déroulé d’une étude très prometteuse avec un vaccin montrant sa résistance à toutes les souches virales de la dengue
Pour parvenir leurs fins heureuses, les chercheurs ont réalisé des essais cliniques sur 41 volontaires, jamais infectés par le virus, et partagés en 2 groupes, le premier vacciné, le second ayant reçu un placebo. L’équipe scientifique a marqué un temps d’arrêt de 6 mois puis à exposé tout le panel à la dengue. Des analyses ad hoc ont été effectuées. Le résultat s’avère être sans appel : aucun des 21 sujets vaccinés, avec le plus que prometteur TV003, n’avait de trace du virus dans le sang. De plus ils ne présentaient aucun symptôme inhérent à la dengue, même en ce qui concerne la souche la plus virulente, la DEN-4. A contrario, la vingtaine de cobayes humains ayant reçu un placebo ont tous été infectés par le virus, et 80% d’entre eux ont développé des symptômes nombreux propres à la dengue : une fièvre élevée avec des frissons, des céphalées sévères, des éruptions cutanées et des douleurs derrière les yeux (rétro-orbitaires), dans les articulations (arthralgies) et pour finir dans les muscles (myalgies).
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