Des généticiens chinois viennent de mettre en place un nouveau programme de recherche pour mieux comprendre les troubles de l’autisme. Des chercheurs de l’académie de sciences ont modifié des singes génétiquement afin d’étudier l’impact de certaines mutations génétiques liées à l’autisme. L’expérience menée sur l’animal donnerait selon les déclarations des scientifiques chinois des résultats plus fiables que ceux réalisés sur les rongeurs. L’autisme est analysé de différentes manières depuis de longues années par les chercheurs afin de mieux cerner les secrets de la maladie et arriver à mieux la soigner.
Des singes génétiquement modifiés pour mieux comprendre l’autisme
Les chercheurs ont depuis de nombreuses années étudié les rongeurs après avoir modifié leur génome pour mieux comprendre les comportements très complexes observés chez l’être humain face à l’autisme. Il fallait créer des modèles de ces troubles chez les primates. Dans Pourquoi Docteur, un généticien et chercheur à l’institut national de la santé et de la recherche médicale qui n’a pas participé à ces nouvelles expériences sur les singes à indiqué que jusqu’à maintenant aucune étude n’avait été effectuée sur les primates pour des raisons éthiques, les mutations étaient réservées aux singes, le passage à d’autres animaux était particulièrement délicat. Aux États-Unis et en Chine, les singes transgéniques sont utilisés pour étudier la maladie de Huntington ( maladie neurodégénérative héréditaire qui altère les capacités physiques et intellectuelles).
Ces expériences ont permis de recréer cette maladie
Pour les singes qui sont nés en présentant la mutation du gène de l’autisme, les scientifiques ont expliqué que la descendance présenterait les mêmes caractéristiques en ce qui concerne la mutation. Les primates ont ensuite été étudiés dans leur cage, les singes sont en général des animaux très sociaux, ils ont des manifestations nombreuses les uns avec les autres, les chercheurs ont noté que chez les singes transgéniques, des comportements différents étaient évidents, principalement des gestes répétés comme ceux que l’on peut constater chez les personnes atteintes d’autisme.
Une transformation qui permettra peut-être d’obtenir un traitement
Les études réalisées sur les primates pourront sans doute donner des résultats plus pointus et plus affinés que ceux relevés chez les rongeurs. Les scientifiques espèrent qu’avec ces nouvelles expériences, ils pourront identifier l’anomalie cérébrale qui est provoquée par cette mutation, des traitements thérapeutiques pourront peut-être voir le jour prochainement pour soigner l’autisme de façon plus efficace, et cela grâce à ces expériences faites sur les primates, dommage qu’il faille en passer par là.
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