Le choléra est une maladie épidémique qui est liée strictement à l’être humain. L’Afrique reste le continent le plus touché par cette pathologie. Les conflits, les mouvements de masse favorisent ce contexte. La contamination se fait par l’absorption d’aliments, d’eau infectée… Une fois dans l’intestin, la toxine cholérique principale responsable de la déshydratation qui caractérise cette maladie fait des ravages. L’hygiène défectueuse associée à une forte concentration de population aggrave la situation. De nombreux cas de choléra touchent actuellement la Centrafrique.
La Centrafrique déjà impactée par le choléra
Ce pays est déjà depuis plus de trois ans sous l’emprise de conflits, plus de dix-neuf cas de choléra ont été enregistrés dans la commune de Ndjoukou située à une centaine de kilomètres de Bangui également frontalière avec la République Démocratique du Congo. La ministre de la Santé du pays a précisé ces faits tout en indiquant que toutes les dispositions ont été prises afin d’endiguer au plus vite l’épidémie, des mesures d’hygiène sont également à respecter.
À la fin de l’année 2011, une épidémie de choléra avait déjà frappé la Centrafrique, plus de vingt morts dans la région de Bangui. Pourquoi en 2016, assiste-t-on encore à ce genre d’épidémies ? Le choléra pourrait-il un jour être d’actualité en Europe ?
Une recrudescence de bactéries devenue problématique
Il semblerait que cela soit tout à fait possible, des biologistes Américains ont mis en évidence le réchauffement des eaux océaniques dues aux changements climatique, ce qui pourrait conduire à une prolifération de bactéries. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Proceedings of National Academy of Sciences. La bactérie Vibrio responsable du choléra a tendance à se multiplier dans les eaux chaudes du globe, mais cela est en train d’évoluer. Les scientifiques ont constaté ces dernières années, une augmentation de cette bactérie dans les mers froides, l’atlantique nord, la mer du nord.
Le choléra reste à l’échelle mondiale une menace pour la santé publique
La bactérie prolifère rapidement dès l’élévation des températures de l’eau. L’incubation de la maladie est courte, quelques heures, voire jours, diarrhées importantes, vomissements, en l’absence d’un traitement adapté, la mort survient entre un à trois jours. Selon des estimations, il y a chaque année 1,4 à 4,3 millions de cas de choléra avec 28.000 à 142.000 décès. Les vaccins par voie orale sont un bon moyen de lutte, mais cette maladie reste très virulente. Les enfants et les adultes peuvent en quelques heures en mourir.
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