La météo clémente en 2015, qui aura duré jusqu’à Noël, laisse enfin le soin à la saison hivernale de s’installer en France et ce pour de bon. Comme d’autres virus, n’ayant pu prendre leur essor suivant leur calendrier habituel, la gastro-entérite, pareille à la grippe encore timide, a amorcé son démarrage en touchant initialement seulement 3 régions (selon l’ancien découpage administratif) : l’Alsace, le Languedoc-Roussillon et le Centre, durant la semaine du 28 décembre au 3 janvier. Voilà que la gastro-entérite se propage désormais sur l’ensemble de l’Hexagone qui est affecté au plus mal et dans son ensemble, puisque le seuil épidémique vient d’être largement dépassé. Son taux d’incidence, fixé à 207 cas pour 100 000 habitants, a été ainsi franchi avec 151 000 personnes touchées, la semaine du 4 au 10 janvier, selon le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire du 13 janvier 2016. Il y aurait ainsi eu 232 cas recensés pour 100 000 habitants. L’épidémie prend enfin ses aises et de ce fait les consultations chez les médecins généralistes (premiers détecteurs du virus et remparts contre lui) pour des diarrhées aigües (un des symptômes récurrents et des plus inconfortables du virus) se sont multipliées à une cadence confirmant son plein essor.
L’épidémie semble enfin décidée à s’installer partout et pour de bon
Toutefois, « il faudra attendre une seconde semaine consécutive au-dessus du seuil épidémique pour confirmer l’arrivée de l’épidémie », selon les médecins appartenant au réseau Sentinelles. Un pic concernant les diarrhées aigües sera donc atteint très prochainement et confirmera alors l’installation de l’épidémie hautement contagieuse. Pour l’instant, si nous raisonnons à l’échelle des régions, la cartographie est loin d’être uniforme avec les taux d’incidence les plus élevés concernant la Lorraine (451 cas pour 100 000 habitants), le Limousin (407 cas pour 100 000 habitants) et enfin Provence-Alpes-Côte-d’Azur (395 cas pour 100 000 habitants). L’âge des personnes touchées est extrêmement variable avec une fourchette allant de 4 mois à 96 ans (la moitié ont cependant moins de 25 ans) et seulement 0,4% d’entre eux ont été hospitalisés. L’absence d’afflux (surtout dû aux enfants en bas âge) ou de congestion (ce qui s’est déjà produit de par le passé) aux urgences atteste du caractère gérable de la situation qui est pour l’instant sous contrôle. Cependant l’épidémie naissante, ne nous voilons pas la face, comme précisée plus haut, est pressentie pour sévir et très bientôt même si elle devrait être moins redoutable que d’autres années inscrites dans les mémoires : ce sont du moins les prévisions s’avérant rassurantes des spécialistes en épidémiologie.
Les gestes simples et précautions sanitaires à adopter pour l’éviter
Selon les recommandations de l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé), qui se rappellent à notre mémoire chaque année, le lavage des mains, plusieurs fois par jour, puisque la maladie se transmet facilement par simple contact humain, est on ne peut plus recommandé et trop souvent négligé : en effet, 67% des gens ne le font pas après s’être occupés de leur bébé et 40% zappent ce geste simple pour préparer le repas. Il conviendrait ainsi de se plier à cette règle d’hygiène simple également après s’être mouché, avoir éternué ou au sortir des toilettes. Notons de ne pas oublier ces mesures de précaution surtout lorsque qu’il s’agit d’être en société. Les principaux symptômes de la gastro-entérite aigüe (GEA) sont, avec les étouffants vomissements et les maux de ventre, la diarrhée aigüe (au moins 3 selles liquides ou molles par jour datant de moins de 14 jours) déjà évoquée plus haut. La GEA peut s’accompagner d’un état fébrile mais ne dure en moyenne que 1 à 3 jours. C’est donc le caractère fulgurant du virus qui est le plus significatif. Les populations classées le plus à risques sont les bébés et les personnes âgés même pour une maladie à la réputation bénigne. Il convient, conseil également bienfaiteur, afin d’éviter la déshydratation qui est quasi-systématique, de boire sans lésiner sur les quantités, de l’eau de préférence.
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