Les génériques européens sont concernés et l’ANSM va suspendre la mise sur le marché de 8 médicaments en France.
En décembre dernier, l’ANSM avait déjà retiré 25 médicaments génériques, ils avaient fait l’objet d’une étude « bénéfice risque ». L’Aciclovin prescrit pour le syndrome des jambes lourdes au repos et le Ropinirol pour la maladie de Parkinson vont également suivre la même étude. L’ANSM rappelle à tous les acteurs du circuit pharmaceutiques leur devoir en matière de traçabilité et d’exécution des décisions de retrait. L’ANSM a constaté « des dysfonctionnements dans le circuit pharmaceutique ayant conduit à la distribution à des officines des lots de médicaments retirés du marché ». En 2013, le Myolostan et ses génériques à base de Tétrazepan ont été retirés, car les effets secondaires étaient avérés : « ils entraînaient des risques cutanés rares, mais très graves et parfois mortels par rapport aux autres benzodiazépines ».
La prescription des génériques n’est pas systématiques
Toutes ces polémiques n’ont pas entaché la confiance que les Français ont envers les médicaments, car seulement 8 % refusent les génériques. Dans un sondage paru ce jeudi et réalisé par GIPHAR (groupement de pharmacies), 60 % des Français prennent volontiers un générique, 20 % ont quelques réticences et 12 % déclarent que cela dépend du remède. En parallèle, la Sécurité sociale a annoncé qu’elle allait sanctionner les médecins qui ne prescrivaient pas assez de génériques. Le gouvernement espère économiser 10 milliards d’euros d’ici 2017 en faisant baisser le prix de ces boîtes. Les ordonnances avec le logo « NS » non substituable pourraient devenir très rares dans les mois à venir vu la pression que subissent les médecins.
Les génériques dans le collimateur en Europe
En France, le générique est passé facilement dans les pharmacies, mais difficilement chez certains médecins. Pourquoi subsiste-t-il encore un doute de l’efficacité des génériques ? Certains spécialistes (cardiologues, neurologues, diabétologues) disent ne pas trouver l’équivalence dans les génériques. Il faut aussi montrer que si le logo « NS » n’est pas inscrit sur l’ordonnance et que vous ne voulez pas prendre des génériques vous devrez avancer les frais et compléter vous-même la feuille de soins et le remboursement sera plus long. Certains médecins nous rappellent que les médicaments soient des génériques ou pas, certains sont d’une efficacité variable selon les patients. Il reste à convaincre les Français de ne plus douter des génériques alors que 700 médicaments pourraient être en suspens en Europe.
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